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gularilés de la surface. Sous ce rapport, il y a deux photographies
de paysages qui sont très parlantes.
La première reproduit le paysage autour du cap Tordenskjold
(Pl. X), qui est nu et arrondi et porte des traces évidentes que la
glace continentale l’a autrefois recouvert. Ce cap, qui ressort
clairement dans le paysage, se compose d’une roche plus jeune que celle
qui l’entoure, et a donc existé avant l’époque glaciaire.
La seconde photographie représente le paysage vu du côté nord
de Kcingerdluluk (Pl. IX). A droite, on voit de hautes montagnes
dont les sommets atteignent une hauteur de 4—5000 pieds (1255
— 1570m), et sur lesquelles il y a plusieurs glaciers locaux, mais
qui n’ont jamais été recouvertes d’un manteau de glace. A gauche, le
pays s’abaisse, et en général est nu et présente des formes arrondies;
la glace continentale s’est étendue autrefois sur celle partie en ne
laissant émerger au-dessus d’elle que quelques sommets. Ce
paysage est également plus ancien que l’époque glaciaire, car le
contraste entre les roches du cap Tordenskjold et celles qui l’entourent
se répète également ici entre les roches des hautes montagnes autour
du fjord de Kcingerdluluk, et celles de la région plus basse au pied
de ces montagnes.
Pour ce qui regarde la désagrégation des roches, leur
résistance à l’action de l’air et de l’humidité et aux lichens est, comme
on sait, très variable. L’épaisseur de la couche qui s’est désagrégée
depuis que la glace continentale, après avoir poli la surface, s’est
retirée de la côle, est par conséquent très différente. Dans quelques
endroits les parois des rochers sont polies comme un miroir, dans
d’autres, les filons de granit s’élèvenl jusqu’à 16 pieds (5m) au-dessus
des roches environnantes, ce qui montre combien celles-ci se sont
désagrégés après le retrait de la glace continentale. L’érosion des
glaciers a joué un grand rôle, notamment dans l’aplanissement des
montagnes basses et des vallées.
c) Accroissement supposé de la glace continentale. On trouve
chez les habilanis diverses relations à ce sujet, mais il n’y a pas lieu
de leur attribuer quelque importance. En premier lieu, les indigènes
sont naturellement moins portés à remarquer les endroits où la glace
pourrait diminuer que ceux où elle augmente, et, en second lieu,
on possède sur la côle des renseignements d’une époque antérieure,
et ces renseignements ne fournissent aucune indication pouvant faire
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