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de poésie, représentaient parfaitement, et dans un style
classique, l’esprit, les coutumes et tontes les idées du peuple,
ainsi que la nature du pays.
Les historiens Rudolf Keyser et Peter Andreas Munch
se livrèrent avec une érudition profonde à l’étude de notre
ancienne littérature, langue et histoire. Ivar Aasen recueillit les
mots appartenant aux dialectes norvégiens et les soumit à son
examen dans des grammaires et des dictionnaires, où il présenta
en même temps les rapports entre la langue du peuple
et celle de l’antiquité. M. B. Landstad recueillit et publia
une foule d’anciennes chansons remarquables, conservées parmi
le peuple, notamment en Thelemark, et Sophus Bugge y ajouta
plus tard des suppléments importants. L. M. Lindeman nota les
mélodies populaires conservées dans nos montagnes et les
livra à la connaissance du public. Tous ces travaux réunis,
qui avaient fait défaut à nos premiers poètes, servirent à
faire connâitre et comprendre les traits caractéristiques de
notre nationalité et donnèrent dès lors à nos auteurs de
nouvelles inspirations et à leurs ouvrages un coloris vif et
original. Nous en voyons la preuve dans nos poètes actuels si
célèbres, Henrik Ibsen et Björnstjerne Björnson, dont les
oeuvres forment l’ère la plus récente de notre littérature.
H. Ibsen (né en 1828) est essentiellement poète dramatique,
quoiqu’il ait publié depuis 1851 plusieurs poèmes lyriques
d’une grande beauté. Après avoir écrit pour la
scène quelques drames romantiques et historiques; „Gildet
paa Solhaug“ 1856, „Inger til Østeraad“ 1857, „Hærmændene“
1858, „Kongsemnerne“ 1864 etc., dont les deux
derniers, excellents tableaux tirés de notre histoire et
de nos moeurs au moyen-âge, ont obtenu un grand
succès, il a passé ensuite à la comédie satirique et
philosophique et a traité de main de maître des sujets
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