Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - La presse périodique - Précis de l’histoire de la presse périodique en Norvége
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naux a été encore bien plus considérable que leur augmentation numé
rique. Ainsi en 1819 cbacune des quatre pages du Morgenblad était de
35 pouces carrés (le texte imprimé seul compris), en 1836 de 58,
et actuellement de 362, sans compter qu’il parait maintenant
une on deux fois par semaine un supplément aussi étendu. Le
journal politique le plus petit qui paraisse actuellement en Norvége,
„Folketidende,“ a un format plus grand que le „Morgenblad“ pendant
ses 10 premiéres années. Pour nos grands journaux quotidiens il
faut cependant se rappeler que presque la moitié de leur place se
trouve occupée par des „annonces payées“.
En raison de la population minime de notre pays il n’y a que peu
d’hommes de talent qui se soient laissé tenter de se vouer tout en
tiers au service de la presse. C’est pour cela qu’on ne rencontre
que trop rarement cette responsabilité personnelle et cette solidarité
mutuelle des cbefs politiques, qui portent le cacbet de la con
viction et des efforts tentés au service d’une idée. La discussion des
questions les plus difficiles est en général laissée a des auteurs qui
se couvrent du bouclier protecteur de Panonyme, non seulement
pour publier des opinions libérales, mais aussi pour entourer leurs
sympatbies on leurs antipatbies personnelles de I’apparence innocente
de I’impartialité. En cas de responsabilité judiciaire pour un article
de journal, notre législation permet au rédacteur et å Péditeur de
rester en debors des poursuites, quand méme le vrai auteur n’est
pas désigné. Åinsi, pour les articles insérés au Morgenblad, best le
prote de I’imprimcric du journal qui a été seul responsable. Pen
dant les poursuites nombreuses auxquelles ce journal a été exposé,
best lui qui a été condamné å payer les nombreuses amendes dont
plusieurs articles ont été frappés, Nous devons enfin faire observer
que, dans dans certains cas, et notamment en ce qui concerne les attaques
contre la religion et la morale, les écrivains sont peut-étre plus exposés å
étre punis dans notre pays que dans certains états despotiques.
En considérant notre presse périodique dans son ensemble
et relativement au cbiffre de la population du pays, il est incon
testable que, pendant la derniére génération, elle a occupé une posi
tion respectable sous le rapport de sa force numérique, de son con
tenu et des principes qu’elle a défendus. On y rencontre sans doute
beaucoup dbmperfections, des erreurs et des méprises assez nom
breuses, et méme de grands excés au service du scandale. Mais ces
défauts disparaissent å coté des lumiéres qu’elle a simultanément ré
pandues sur le pays. Or, dans tous les pays, une presse libre est un
puissant levier pour les progrés politiques et intellectuels de la masse
du peuple, et cette action de la presse ne fait que doubler dans les
petits états comme la Norvége, privés comme ils le sont de la com
munauté de langue avec les grands pays et des ricbesses de leurs
littératures, ou les illettrés peuvent puiser leur instructiob, en méme
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