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pays, bien qu’il y en ait relativement moins dans Far-
chipel séelandais: le Musee National tient environ 30
trouvailles de ces iles contre environ 150 du Jutland.
A coté de cela, les champs et tourbiéres ont beaucoup
fourni; on a dans le Musée National plus de cent trou-
vailles de ce genre; mais la plus grande partie ne com-
prend qu’un objet. Ils appartiennent, en général, aux
mémes catégories que les objets trouvés réguliérement
dans les sépultures. Quant å d’autres types, tels que
surtout les outils des ouvriers, Fon n’en connait aucun
datant de cette époque. Distinguer les trouvailles d’aprés
les circonstances de leur apparition, dans les sépultures
ou en dehors, n’aurait done pas la méme importance
que dans les autres sections de Fantiquité.
Les objets trouvés jusqu’ici appartiennent en ma-
jeure partie å Féquipement complet de personnes. Ce
sont des armes, des harnais, des parures et menus ins-
truments pour Fusage quotidien; il faut y ajouter de
nombreux vases de diverses catégories. Toutefois, en
dehors de Bornholm, il est rare de rencontrer des armes,
et les parures sont peu reinarquables et n’appartiennent
qu’a quelques genres. Il en résulte plus de difficulté a
dasser les objets d’aprés leur emploi par les homilies ou
les lemmes, qu’on n’en éprouve pour les autres périodes.
La série entiére des objets datant de l’époque romaine,
est done divisée exclusivement d’aprés les genres.
Ce qui a été importé des pays romains, consiste
soit en bons objets usuels, soit en menus articles de
luxe; mais il n’y a rien de précieux. Les objets d’or
n’ont pas été importés; ceux d’argent n’y sont venus
qu’en petit nombre. Tout était solide et beau, et porte
le cachet du noble style romain. C’est aussi l’impression
que font les productions indigénes. Une grande partie
du travail a été faite d’aprés les modéles romains, et
les motifs classiques, tant andens que récents, ont été
pleinement assimilés. Un goiit sobre et fin se montre
partout. Le travail était soigneux et solide, tant pour
l’argile que pour les métaux. L’or ne figurait que par-
cimonieusement. L’argent était alors devenu d’un usage
général pour les ornements; mais souvent le bronze en-
trait dans les bijoux, tandis que le fer y était rare.
Dans toutes les parties du pays on pratiquait la
crémation, tout comme dans la période précédente. Mais
en méme temps on commengait å déposer les cadavres
sans les bruler. Parfois on élevait méme d’assez grands
tumuli sur la sépulture; mais le plus souvent on dépo-
sait le corps dans un tumulus déjå existant. Des cime-
tiéres en plein champ, avec des urnes et souvent aussi
avec des dépots cinéraires, ont été trouvés en Fionie et
en Jutland, et de grandes agglomérations de depots ci-
néraires ont été rencontrées å Bornholm.
Entre cette époque et celle qui la suit, on ne peut
pas établir de limite tout å fait définie. Un grand
nombre des types de l’époque romaine apparaissent ex-
eeptionnellement en relation avec des objets un peu plus
rpcents; plusieurs de ces types se sont maintenus assez
longtemps encore, jusqu’a la fin de Fantiquité, quelques-
uns méme jusqu’å nos jours. Ce fut vraisemblablement
dans le cours du IIIe siécle que les types propres a
l’époque romaine furent remplacés par de nouveaux, en
sorte que la période en question peut étre placée du
Icr au IIP siécle ap. J.-C.
Armes et harnais.
Durant l’époque romaine ce n’était pas un usage
général de déposer les armes dans les sépultures. C’est
seulement å Bornholm que Fétat des choses a été diffé-
rent. Les harnais -n’ont été trouvés jusqu’ici que dans
un trés petit nombre de sépultures. Pour la plus grande
part, ces sortes d’objets répondent tout a fait å ce que
fournit l’epoque de Finvasion des Barbares. Seuls, cer-
tains types, 72—77, se rapportent principalement ou
exclusivement a cette epoque. Quant aux autres, voy.
4 et l’époque de l’invasion des Barbares, surtout 341,
357, 377, 438 et suiv., 445, 453. — 72—73. Épées å
un tranchant. Appartenant en Danemark å l’époque
romaine surtout. Mais ce type se retrouve en essence
dans quelques trouvailles préromaines (voy. 2 ), et a
Bornholm il se rapporte aussi å l’époque de l’invasion
des Barbares. A cette méme époque se rattache une
vingtaine de piéces (73) toutefois un peu divergentes,
appartenant å la trouvaille de Vimose. C’est seulement
dans les sépultures de Bornholm qu’il est coinmun de
trouver ces épées (une soixantaine); dans le reste du
Danemark, on en a trouvé une dizaine. On en a vu
de pareilles dans le reste de la Scandinavie, dans le
Nord et l’Est de l’Allemagne et en France; d’autres
types moins apparentés ont été trouvés dans des régions
plus au sud, jusqu’en Gréce, en Italie et en Espagne.
lei le type est préromain et remonte au delå du IVesiécle
t
av. J.-C. Emanant du territoire de la civilisation clas-
cique, ce type s’est peu å peu répandu jusqu’au Nord;
mais les exemplaires recueillis ici, doivent étre supposés
æuvre indigéne ou en tout cas, ne pas sortir de l’école
classique. — 74. En fait de fourreaux des épées 72—
73, on n’en a rencontré de conservés que dans la trouvaille
de Vimose, qui renvoie å la premiére partie de l’époque
de Finvasion des Barbares (voy. 73). Ces fourreaux
sont formés de plaques en bois réunies par des bandes
de fer. De pareilles bandes se présentent dans quelques
trouvailles de l’époque romaine; une d’elles, en argent,
vient du Jutland (74). — 75. Boucliers. Des clous de
bronze å grosse téte se rencontrent exclusivement sur
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