Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Tessiniana i Kungl. Preussiska husarkivet, af Fritz Arnheim
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peu de mots de démontrer la nécessité absolue – savoir la demoiselle
de Knesebeck, dame du palais de Sa Majesté la Reine-Mère de Prusse,
les demoiselles de Gri[e]sheim et de Taube, filles d’honneur de Son
Altesse Royale la Princesse Royale de Suède, et la demoiselle de
Sparre, réputée fille vagabonde depuis près de quatre années, connue
en France sous le nom de la Rose, à Berlin sous celui de
Charmantinechin[e], en Suède sous celui de la Naine de la Princesse, aux
foires sous celui de Marionette et enfin dans le royaume des fées sous
celui de la fée Moinette[1].
Voici le fait:
Un homme, à mon avis, et surtout dans le cas dont il s’agit,
extrêmement sensé, prit la liberté de proposer à Madame la Princesse
que ses dames, vu leur extrême paresse, eussent à partir deux heures
avant celle fixée pour le depart de Madame Royale, afin d’arriver à
temps aux dîners et aux gîtes.
Cette Princesse dont à la première vue on connaît la bonté et la
justice, ne se fit aucune peine d’y consentir et de laisser le moment
du départ à leur choix. Sa bonté la porta a se passer de leurs
services, mais sa justice établit en même temps la loi irrévocable d’une
punition arbitraire, si, sous quelque prétexte que ce puisse être, elles
vinssent à tarder leurs voyages.
Qu’arrive-t-il, Messeigneurs et Messieurs? Ces nonchalantes (car
il faut trancher le mot), au lieu de profiter de l’indulgence d’une si
bonne maîtresse, s’amusent: l’une[2] à poudrer une sale cornette,
l’autre[3]
à examiner une volante neuve et à la verité d’une beauté séduisante,
une autre à se mirer; et que sais-je, moi? On connaîtrait plutôt la
route des vents et le chemin des lames de la mer que les frivoles
amusements d’une fille mondaine.
Laisserons-nous une pareille licence impunie, faute d’en trouver la
punition écrite dans Justinien ou dans Cujas[4] ou établie dans les
coutumes de nos pays?! Non, Messeigneurs et Messieurs, un semblable
relâchement ne servirait qu’à autoriser le libertinage. La petite
prétexte l’ignorance de la loi, mais ne savons-nous pas que »Ingnorantia (!)
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