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de connaître sur quels amis il avait à compter, et jusqu’à
quelles bornes ils savoient porter leur attachement: qu’il avait
cru d’ailleurs que quand• la plus saine partie de son
Parlement, composée de personnes toutes estimées et les plus versées
dans nos loix, que quand un collègue assis à mes côtés dans
le Sénat meme, que quand mon propre frère, que quand mon
Roi de plus, auquel je prélendois vouloir paroitre dévoué, me
prouvaient une opinion non douteuse en leur esprit, d’après
l’examen le plus rigide de l’objet en discussion, leur
conviction devoit être faite pour l’emporter sur la mienne
particulière prétextée, mais l’objet de plaire au peuple en ce moment
me. faisait passer sans doute par-dessus de considérations
pareilles. Ainsi, ajoutoit Sa Majesté, allez, monsieur, jouir
des acclamations publiques et de celles en particulier de votre
beau-père; allez entendre vos célébrations! Elles vous ont
paru préférables à l’objet bien moindre pour vous de
répondre à ma confiance en votre zèle et ei l’attente que je m’en
promettais. Au reste, continua-t-il, l’affaire est finie pour
vous, monsieur; elle ne l’est pas pour moi. Je saurai
conserver mes droits, et vous verrez ce que vous aurez fait par
la belle voix que vous avez donnée. Au surplus je
l’emporterai malgré vous; car j’appellerai d’autres qui auront
des yeux.
A toutes ces répliques, marquées au coin du courroux
et du mécontentement les plus signalés, les plus doulereux
pour moi, je répondois d’un ton soumis et pénétré: que les
seuls moyens de justification en mon pouvoir étaient ceux que
j’avois employés. J’implorois la clémence fie mon maître de
me les laisser réitérer encore une fois, avant de sortir de sa
présence, et qu’il me fut permis de répéter mes assurances de
la pureté de mes intentions, de la vérité de mon zèle et de
l’innocence de mon coeur, dont Dieu saura juger. J’ajoutois,
que ma conduite dans les temps d venir, comme dans ceux
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