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m
noient exclusivement au bonheur principal, auquel je pus être
surtout sensible dans la place épineuse, qui me fut conférée
par Vos mains. Dès cet instant fatal aussi, je ne
dissimulerai point à V. A. R. que j’ai administré ma place avec
dégoût cuisant. De la nature dont elle est, elle ne doit pas
rester une minute entre les mains de qui ne jouit pas de la
confiance illimitée du Maître qui l’a donna, et V. A. R. ne
doit pas ignorer, que je n’ai jamais tenu à cette place, que
j’acceptais par déférence uniquement à Votre demande,
équivalente pour moi à un ordre, mais nullement au gré du voeu
de mon propre coeur, qui ne se décida que par le seul aspect
de l’attrait qui naturellement devait se présenter à moi, et qui
aussi se présentait en effet: de pouvoir Vous cire agréable et
servir la patrie, dans la carrière que Vous m’ouvrites. Quand
elle ne me procure plus ces biens si désirés, il est très-simple
que je\e puisse plus l’envisager que comme un fardeau fort
pénible.
J’ai eu la gloire de suivre jusqu’ici constamment, et
peut être même avec succès le système que Vous aviez adopté,
Monseigneur, en prenant en mains la régence. S’il a pu
subir depuis de ces variations prétendues que l’Europe obstinée
voudrait persister à regarder d’un oeuil à la Suède
défavorable, Vous savez que je n’y suis pour rien, et ne puis être
inculpé. J’eusse pu Vous servir dans ces nouvelles voies
utilement peut-être encore comme par le passé et toujours avec
un même zèle; mais de Vos plans et diverses mésures prises,
Monseigneur, Vous n’avez pas vu de nécessité, ni à ouverture
à m’en faire, ni à avis à m’en demander. Ils sont restés
cachés à moi ces plans, et dans leur origine et dans leur
progression, et ne m’ont point été communiqués que par
parcelles de tems en tems seulement. Ne tenant point ainsi le fil
de leur ensemble, mais devant le deviner: seroil-it étonnant
s’il s’est pu faire, que dans ces dernières circonstances je
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