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siez on poursuivies dans Votre belle carrière, et il s’est vu
longlems abondamment récompensé par un retour
inappréciable de Vos bontés constantes. Vous étiez l’idole de mon
coeur, l’espoir de la patrie. Vous alliez prendre en mains
l’oeuvre de son salut. Vous vouliez m’avoir auprès de Vous,
pour tâcher d’y coopérer sous Votre manuduclion: pus-je m’y
refuses-? Le rôle que Vous m’offrîtes avoit certainement de
quoi flatter au vif l’ami, de quoi tenter au plus suprême
degré le coeur et les nobles désirs de tout bon citoyen. Je
cédois donc; et quelle qu’en devienne l’issue au moment
actuel, où je Vous présente humblement, Monseigneur, le
tableau du passé, comme celui du présent, jamais pourtant je
ne me repentirai de ce que j’ai fait, lorsque j’ai cru
bien faire.
Comme je n’attends ma femme de retour de Médévi que
dans les derniers jours du mois où nous sommes, V. A. R.
permettra bien peut-être, que je passe une semaine où deux
à habiter mon île avec elle. Si cela se peut faire d’ailleurs
et que Vous n’en ordonnez pas autrement, Monseigneur,
auquel cas Vous ne pourrez douter de l’obéissance la plus stricte
du mortel au monde, qui Vous est le plus inébranlablement
attaché, qui invoque l’Etre Suprême pour Vous et l’implore
chaque jour pour Votre félicité, et qui mourra comme il a
vécu, avec le plus profond respect, et le dévouement (si Vous
m’en permettez ce terme) le plus tendre,
Monseigneur,
de Votre Altesse Royale
le très-humble, très-obéissant et très-dévoué
serviteur
le Baron fhiederic de sparre.
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