Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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( 18 )
« pour contribuer au bien et à l’avantage de votre ma
jesté et de sa maison , pour détourner ce qui pourrait
a lui être préjudiciable ; que je servirai fidèlement votre
« majesté comme mon seigneur héréditaire , selon
« l’honneur et le devoir de geulilhomme et de sujet.
Qu’ainsi Dieu me soit en aide avec sou saint évan
« gile ».
Le roi se dispensa de prêter serment à la nation ;
il se borna à une simple promesse , qu’eucore il ne dai
• goa pas prononcer lui-même ; et l’on peut remarquer
que dans le serment prêté par les élats , il n’était ques.
tion que d’obligations envers le roi et sa famille ,
et d’aucun devoir envers la nation (1 ) . Cela prouve
évidemment que l’usurpation du pouvoir absolu et illi
mité était déjà projetée et même convenue aver.certains
meneurs , qui n’avaient pas osé effrayer le peuple en
proclawant hautementleurs arrière-pensées. On comptait
déjà la nation pour rien, ou pour un simple accessoire,
tant il est vrai que le gouvernement arbitraire rapporte
tout à lui seul.
Les historiens ont représenté Fréderic III comme
un homme d’une rare modestie et sans ambition. Ils
se fondent en cela sur le rôle passif qu’aux yeux du
monde il joua dans cette révolution, et qu’ils représentent
comme l’ouvrage de la reine Sophie Amélie , cée prin
cesse de Brunswick-Lunebourg. Il est vrai que cette
princesse , extrêmement hautaine etimpérieuse , était la
grande machine qui faisait mouvoir toutes les marion
nettes ; il est vrai que sans son infatigable activité , le
(1 ) On raconte qu’un paysan, après avoir prêté le serment,
donna la mainau roi en lui disant : Fréderic, malheur à ci
lui qui ne tientpas sa parole. ( Spittler, pag. 293. )
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