Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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qu’elle semblait avoir épuisé tous les moyens du mal
heureux seigneur, car il mourut en 1685 non seulement
de chagrin , mais dans la misère. Cette rigueur extraor
dinaire ne contenta point la jalousie de Jean Bunon , et
n’assouvit point sa vengeance ; il eut la lâcheté de pu
blier en 1683 et de dédier au roi de Danemarck une
prétendue réfutation de l’ouvrage du malheureux Rosen
krantz qu’il Traite d’imposteur, d’ignorant et de menteur.
Après cet événenient , personne n’a été tenté d’exami
ner les bases sur lesquelles se fondentles prétendus droits
d’un souverain absolu , qui a de si excellens movens
pour décider une question littéraire.
C’est une chose assez remarquable que dans l’adresse
des états remise au roi le 8 octobre 1660 , que M. Olaus
Rosenkrantz a fait insérer dans son apologie, il se trouve
vers la fin un passage qu’on ne lit ni dans l’original da
nois , publié par l’historien danois baron de Holberg , ni
dans la traduction française qu’en a faite M. Mallet, et
dont nous avons donné la copie. Ce passage contient le
veu des états du royaume pour que le roi veuille bien
s’obliger par un acte signé de sa propre main , à ne rien
entreprendre , en vertu de ce changement de gouverne
ment , qui fût contraire à la gloire de Dieu , et à la pros
périté générale du pays (1) . Il est impossible de suppo
ser que M. Rosenkrantz ait osé falsifier un acte public
(1) L’apologie d’Olaus Rosenkrantz étant écrite en latin ,
nous citerons ici littéralement le texte de ce passage , tel qu’il
a été traduit par l’auteur : « In cujus etiam rei fidem publico
autographo se ordinibus rex obstringet, haut quidquam per
hanc regiminis novitatem tentandum aut faciendum , quod
gloriam divinam et communem reipublicæ utilitatem morari
possit. »
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