Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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inséré dans un ouvrage qu’il dédia au roi lui-même ;il
est plus probable que ce passage avait été inséré dans
l’exemplaire de l’acle signé par la noblesse ; et que le roi
ayant refusé d’y adhérer , il fut effacé de l’adresse. Si
notre conjecture élait vraie , on trouverait , sansdoute ,
dans cette intercalation le véritable motif de la grande
colère du roi , et la cause du malheur de l’apologiste.
Cela prouverait en même temps que Chrélien V savait
fort bien que son père n’avait pas été aussi modeste ou
indifférent sur l’étendue de son pouvoir , que les histo
riens ont voulu nous faire croire. ( 1 )
II yaencore d’aulres faits qui prouvent que l’intention
des états n’était nullement d’accorder au roi un pouvoir
illimité et arbitraire. Spitller, qui a composé son Histoire
de la révolution de Danemarck sur des manuscrits très
précieux et fort peu conpus, assure que les présidens des
deux ordres du clergé et de la bourgeoisie voulurent
qu’il fûtdressé un nouveau recés dans lequel on insérát
tout ce qui était bon dans les anciennes constitutions. Le
roi éluda cette proposition en répondant d’un ton très
gracieux : Ce sera le premier objetdont ons’occupera (2).
Les états voulaient également que tous les ans, huitjours
après la Pentecôte , ils s’assemblassent à Copenhague, à
( 1) Sans parler de l’extrême orgueil de Chrétien V, et de
son pouvoir royal, qui donne toujours raison , il avait su choi
sir quelques-uns de ses conseillers dans une classe d’hommes
connus pour savoir tout défendre. On sait maintenant, sans
en pouvoir douter, que ce roi, quoique protestant , favorisait
secrètement les jésuites , et qu’il en avait à sa solde quel
ques-uns déguisés de manière à tromper la vigilance d’un
clergé jaloux du maintien de ses dogmes.
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