Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Précis historique et critique de la constitution de la monarchie danoise
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premier lieu que sa rédaction est pitoyable , et que seu.
lement sous ce rapport elle mérite peu l’honneur qu’on
lui a fait de la réimprimer en France. Tout en rendant
justice aux bonnes intentions de celui qui s’est cru
appelé à devenir l’organe du peuple Danois , le premier
coup d’ơil jeté sur la pièce , suffit pour assigner au
rédacteur sa place parmi ceux qui ne savent pas expri
mer ce qu’ils voudraient dire , ni dire ce qu’ils ont
pensé, ni même penser d’après les lois immuables de la
pensée. Nous ne parlons pas de cette rhétorique , qui est
le résultat de l’art et de l’étude ; maisily a une éloquence
naturelle et énergiqre , qui vient même à l’aide de
l’homme le moins exercé dans l’art d’écrire , pourvu
qu’il sache penser avec ordre et lucidité. Or, nulle part
dans cette adresse mosquine , on ne trouve l’énergie
qu aurait dû inspirer au rédacteur l’amour de cette patrie
dont il veut plaider la cause. On n’y découvre pas la
moiudre étincelle des sentimens , que l’auteur aurait dû
manifester dans une occasion aussi grave , dans un
moment aussi solennel que celui où , au nom de la
nation , il demande au roi la liberté du peuple , afin
d’empêcher une révolution qu’autrement il regarde
comme inévitable. Il ne débite que des lieux communs ,
etdes idéesserviles qui n’atiestent que trop les habitudes
contractées pendant un siècle et demi qu’a duré le gou.
vernement illimité , absolu et arbitraire en Dane
marck.
Afin de prouverà nos lecteurs la vérité de cette accu.
sation , ne citons qu’une seule phrase. La voici : « C’est
« en général une vertu éminente del’homme
« les supérieurs au point de se sacrifier volontiers pour
« eux , pourvu qu’ils les traitent tant soit peu bien » .
Admirable langage d’un hommeabruti par la servilude ,
que d’aimer
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