- Project Runeberg -  Samlaren / Sjätte årgången. 1885 /
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(1880-1935)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. I. Af E. Lewenhaupt

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Bref från Leopold till J. Axelsson Lindblom. 133

pilis les pardonner, car je me crois d’un coeur assés bon, et j’en
suis tres bien recompensé par votre amitié, mais jamais je ne
pourrai les oublier, car les horreurs de 1’injustice et de la
persé-cution s’impriment toujours vivement dans les ames sensibles.

Il se peut bien que mon oeconomie étoit un peu marquée au
coin de la jeunesse et du gout naturel pour les plaisirs: c’étoit la
mon defaut veritable; mais personne m’en disoit un seul mot, hors
Vous Monsieur et ce digne professeur, qui toujours daignat prendre
soin de moi. Tous les autres ne se ténoient qu’à des faux-bruits
et des pétitesses. On me fit tous les jours ou des reproches
san-glants et cruels dont je n?étois point coupable, ou des accusations
ridicules, que probablement Vous ne connoissés point encore, et
qui ne peuvent étre quignorées d’un homme de votre qualité. On
me fit appeller chés le Curateur. Il falloit que comme un criminel
j’y subis un examen qui auroit fait rougir tout autre que celui qui
Tentreprenoit. J’étois assés enfant encore pour y repondre aux
accusations qu’on me fit; et quelles accusations, grand Dieu! d’avoir
dit des impertinences de ma nation, d’avoir callomnié des
per-sonnes aux quelles je devois du respect. Cela étoit une absurdité
manifeste. Je n’avois pas dit un seul mot de blame, méme de ce
Monsieur qui me parloit alors. J’ose dire avec assurance que je
suis plus attaché aux gens de merite et de talens qu’à ma propre
fortune. Moi, j’aurois callomnié des personnes qui méritoient mon
respect! Quoi! 1’admiration avec laquelle j’ai toujours regardé ces
homines rares n’auroit dont produit que des callomnies? Quoi!
un coeur sensible et reconnaissant auroit-il pu cacher des telles
indignités contre des amis dont 1’acceuil favorable faisoit son
uni-que consolation? Je répondis froidement, que c?étoit une grande
sottise que d’avoir pu debiter ces absurdités et que ce seroit une
encore plus grande que d’y mettre de la croyance. Mais ön avoit
resolu de me faire tort. L7honnéte homme qui s’étoit fait mon
juge, me prouvoit la chose tres clairement par le vieux proverbe
Suedois: ingen rök utan eld, et par cela que mes propres
compag-nons 1’auroient assuré: comme Tauthorité d’un proverbe auroit été

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