- Project Runeberg -  Samlaren / Ny följd. Årgång 4. 1923 /
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(1880-1935)
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Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Torsten Eklund: En obeaktad uppsats av Strindberg

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94 Torsten Eklund

Et depuis, je fais ainsi. Je renouvelle sur ma guitare les
mélo-dies usées. Et les guitaristes me jalousent. Ils me demandent oü j’ai
pris cette musique. Je leur réponds que je Fignore. Ils me croient
compositeur.

Voici une idée que je livré, à ce propos, aux fabricants d’orgues
de Barbarie. Pour obtenir un kaléidoscope musical, ils n’ont qu’à
percer la feuille tournante pêle-mêle, au hasard!

Dans sa Vie des animaux, Brehm prétend que 1’étourneau imite
tous les sons qu’il vient d’entendre: par exemple, le bruit d’une pörte
qui se ferme, de la pierre du rémouleur, de la meule, de la girouette,.
etc. Je n’en crois rien. J’ai entendu des étourneaux dans la majeure
partie des contrées européennes. Ils chantent tous le même ramassis
de chants, souvenirs du geai, du merle, de la litorne et autres
congé-nères, en sorte que chaque auditeur peut parfaitenient entendre ce
qu’il veut.

Letourneau possède, en efüet, lui aussi, le kaléidoscope musicaL

Ainsi pour les perroquets.

Pourquoi nomme-t-on »Jacob» tous les perroquets gris à queue
écarlate? Parce que leur son naturel, leur cri d’appel est »Jako». Et
1’amusant, c’est que les propriétaires de ces animaux sont convaincus
qu’ils ont enseigné à parler à leur perroquet, en lui apprenant d’abord
son nom! Et les Kakadou, les Ara!

Rien n’est curieux comme d’entendre une vieille därne »instruisant
sa perruche» ... à ce qu’elle prétend. La bete caquette ses cris
inco-hérents; la därne, par des à-peu-près, traduit en glissant des möts
vé-ritables, en réalité, sous cette musique infernale. D’oü pour un
étran-ger 1’impossibilité d’entendre rien à »la conversation» d’un perroquet,
avant qu’il tienne les möts de la bouche même de son propriétaire.

L’idée m’avait pris, un jour, de modeler en argile un Supplianf
d’après Fantique. Je le voyais, là, devant moi, les bras tendus vers
le ciel qu’il implorait et j’en étais mécontent. Tel quel, il me
déplai-sait. Dans un accès de désespérance, je laissai ma main tomber sur
la tete de 1’infortuné. O prodige! Une métamorphose qu’Ovide n’eüt
pas rêvée venait de s’accomplir. Sous le coup, la chevelure grecque
s’était aplatie, formant un béret écossais qui ombrageait le visage. La
tete s’était enfoncée ainsi que le cou, entré les épaules, les bras
s’étaient abaissés, de telle sorte que les mains se trouvaient à hauteur

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