Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Nr. 5. A. E. Nordenskiölds Ishafsfärd 1878. (Forts. från Bd I. Nr 3)
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IftUAPSFÄRD 1878.
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se fondant sur ce que les immenses quantités d’eau chaude que les fleuves
sibériens déversent dans la mer, en fondent, suivant toute probabilité, la
glace pendant une courte période de 1 année. Spécialement, les eaux de
l’Obi et du Jéniséj doivent, par suite de la rotation de la terre, prendre
peu à peu une direction orientale et tenir libre la pointe la plus
septentrionale de l’Asie ou le cap Tscheljuskin.
Les derniers jours de juillet 1878, trois vapeurs et un voilier se réunirent
sous pavillon suédois dans les ports de la Norvège septentrionale afin de se
rendre de là en Sibérie. C étaient:
1° le vapeur le »Véga», de 299 register-tons et de 60 chevaux, gréé
en trois-mâts, le navire proprement dit de l’expédition, généreusement
acheté pour elle par M. le Dr O. Dickson de Gothembourg, puis mis en
état complet de navigation pour les mers arctiques par 1 État de Suède
dans les établissements de la marine royale à Karlskrona. Sa Majesté
le Roi Oscar II a aussi contribué à 1 équipement pour une somme
considérable. L’équipage du Véga se compose du professeur Nordenskiöld,
du lieutenant Palander, commandant du navire, de 7 autres officiers et
savants, et de 23 hommes, la plupart choisis parmi les matelots de la
marine royale de Suède (cf. N° 3, page 23). L’expédition est
abondamment approvisionnée pour 2 ans.
2° le vapeur la »Lena», du jaugeage de 100 tons, construit
récemment, pour le compte de M. Sibiriakoff, de Bessemer suédois à l’atelier
mécanique de Motala, et destiné à suivre comme tender le »Véga» jusqu à
l’embouchure de la Lena, pour remonter ensuite le fleuve et rester dans ses
eaux; 1 équipage de ce navire se compose du capitaine baleinier norvégien
C. Johannesen et de 8 matelots norvégiens.
3° et 4°, le vapeur le »Fraser» et le voilier l’»Express», frétés par
M. Sibiriakoff pour transporter des marchandises au Jéniséj et charger au
retour des marchandises sibériennes.
Dans la soirée du 25 juillet 1878, le Véga leva l’ancre à Måsön
(1 île aux mouettes) près du Cap Nord, et se dirigea sur la Nouvelle-
Zemble, qui devint visible dans la nuit du 28 au 29, après quoi il se
rendit à Jugor-Schar, où il mouilla le 30 dans l’après midi près du village
samoyède de Chabarova. L’expédition fit, tant sur ce point que dans l’île
de Waigatsch, de riches collections ethnographiques, principalement en fait
d’idoles samoyèdes.
Le 1er août, l’escadre entière quittait Jugor-Schar, et se dirigeait, par
la Mer de Kara, sur Port Dickson, à l’embouchure du Jéniséj, où elle
arriva le 6, à l’exception de la Lena, qui ne vint que le jour suivant,
ayant été détachée pour explorer le détroit qui sépare 1 Ile blanche
(Bjeli ostrow) de Jalmal. L’escadre ne rencontra de glace flottante qu’aux
abords de cette île, et elle n’avait pas vu jusque là un seul bloc de glace.
Les vapeurs de l’expédition refirent leur provision de charbon des
navires de commerce, qui, le 9, remontèrent le Jéniséj. Après le relevé
cartographique de l’excellent port, le Véga et la Léna dérapèrent le 10
août, et commencèrent leur voyage proprement dit. D’abord favorisée par
le beau temps et par une mer libre, la marche fut bientôt gênée par le
brouillard et par des glaces flottantes en état de dissolution au milieu d’une
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