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9. Résumé et conclusions.
Jai montré que, partant de certaines prémisses, dont les deux
plus importantes sont que l’hypothese fondamentale de l’écologie
soit valide et les lois de probabilité applicables, puis dont les autres
sont des simplifications nécessitées par le calcul, on aurait à attendre
une répartition des especes d’un territoire homogene quelconque
dans des classes de fréquence qui cadre parfaitement avec la »loi
de distribution des fréquences» trouvée empiriquement (1—6).
J’ai regardé, en passant, un peu les possibilités de déduire une
pareille répartition des suppositions contradictoires à la dite prémisse
principale, conceptions dues à PALMGREN, et jai cru trouver que
cela n’est pas possible.sans des suppositions, ou assez invraisem-
blables, ou menant à l’hypothese d’un créateur (7).
J’ai montré, à l’aide d’une méthode d’approximation, que le rapport
entre surface et nombre d’espéces à attendre d’apres les premieres
suppositions (l’hypothese fondamentale de l’écologie etc.) n’est pas
linéaire. Une comparaison avec quelques données empiriques de
PALMGREN a été satisfaisante, sans ne rien prouver. Une comparaison
avec un matériel empirique plus riche serait intéressante (8).
Les conclusions que je veux lirer de cette petite recherche sont
d’une nature purement négative. Je prétends que toutes les con-
clusions qu’on a voulu tirer de la forme des courbes trouvées ex-
primant le rapport entre fréquences et nombre d’especes coordinées
pendent absolument dans l’air, parcequ’une pareille forme résulterait
des suppositions contraires à celles que l’on a faites. Si ces sup-
positions-là sont vraies ou non, cela est d’une importance secondaire.
Elles ne sont ni impossibles ni contraires à l’expérience.
Le plus positif que j’ose dire, c’est que certaines des explications-
conclusions qu’on a faites en partant des courbes empiriques citées
forment un exemple averlissant d’une mauvaise sorle d’induction
scientifique.
Cela me méne à une conclusion générale: il faut employer la
logique aussi en botanique. Méme une méthode déductive est parfois
nécessaire. L’induclion seule, pure et immaculée, ne suffit pas
toujours.
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