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tendre des progres véritables dans notre connaissance des relations
causales qui réglent la composition des formations végétales. Ce-
pendant, ce serait un chemin long et fatigant de suivre exclusive-
ment de telles méthodes, vu les grands et nombreux obstacles d’ordre
lechnique quil faut surmonter. Les expériences de cultures sont
renommées comme difficiles. En attendant, on aura à marcher
avec du bon sens dans la voie usitée par l’écologie ayant toujours
les yeux ouverts pour l’état imparfait de nos connaissances, et cher-
chant à vérifier aussi souvent que possible par expérience directe
les relations causales que l’on a cru trouver. Parfois, d’ailleurs,
lobservation soignée des expériences que fait la nature elle-méme
peut nous mener à,un degré de certitude qui s’approche de celui
de l’expérience voulue. Les notions d’une science expérimentale
partagent, elles aussi, avec toute science le sort d’étre incompletes.
Mais de principe une science expérimentale reste sur un autre plan
qu’une Science observatrice. Cela, et la possibilité d’introduire une
méthode expérimentale, le grand CLAUDE BERNARD a dü le maintenir
pour la physiologie contre les sceptiques de son temps. De nos
jours, aucun ne doute plus que CLAUDE BERNARD avait raison pour
la physiologie. Il l’aura aussi pour l’écologie.
Le chemin des inductionistes, au contraire, est non seulement
fatigant mais condamné à ne jamais mener à des relations causales.
Méme comme travail préliminaire, la description physionomistique
faite comme »l’art pour l’art» n’a aucune valeur que sous des con-
dilions limitantes que nous avons mentionnées ci-dessus. Car il
faut se rendre compte que presque tout progrés dans notre savoir
des relations causales pourra modifier notre opinion sur la facon
conyenante et juste de circonscrire les formations (associations etc.).
J’ai voulu démontrer par les lignes précédentes que ce serait un
grand danger pour l’écologie européenne si nous voulions suivre
les signaux récents d’Upsal et de Zuric. Cela la rendrait stérile
comme les marais laponais. Au contraire, pour arriver à une éco-
logie raisonnable il faut d’urgence apprendre l’amour du travail
exact, la joie à l’expérience des Américains. Leur dogmatisme et
leur abominable nomenclature, il ne nous les faut pas; nous en
avons assez chez nous.
Induction ou déduction, ce n’est pas la question. Il nous faut
les deux méthodes dans l’écologie comme dans toute science. Ci-
tons un mot de CLAUDE BERNARD: »...il (le savant) est sans cesse
obligé de s’en référer à l’expérience. La méthode expérimentale
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