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si elle est soumise dans les deux cas à des conditions égales. Seule-
ment il est trés difficile de réaliser dans nos cultures les conditions
offertes par la nature. C’est à coup sur une difficulté technique, et
non pas de principe, et ce n’est pas juste de réagir la-dessus de la
maniére négative des inductionistes extrémes. Il faut travailler
d’apres la maxime de toute science exacte: »Mesure tout ce qui est
à mesurer et fait mesurable tout ce qui ne l’est pas». La difficulté
que souléve l’influence de la concurrence, on peut la surmonter et
on peut méme soumettre la concurrence à l’expérience. On peut faire
des expériences de culture avec des formations entieres de plantes,
naturelles ou synthétiques, comme l’ont fait CLEMENTS (1905, p. 310
— 313), SERNANDER (1912, p. 816—818) et d’autres et comme on le
fait du reste lous les jours dans une grande échelle aux stations
forestiéres en y étudiant l’influence de drainage etc. Je crois que
le temps mürit pour un emploi plus étendu de cette méthode (voir
p. ex. Gams p. 101, HivnÉN 1918).
De plus on pourrait attaquer directement par expérience physiolo-
gique le mécanisme méme de la concurrence. C’est cela que CLEMENTS
- a voulu faire par ses »competition cultures», mais on pourrait le faire
mieux. Il faudrait d’abord déterminer pour deux espéces différentes
Yallure de la courbe des réactions vitales sous de différentes con-
ditions et puis les cultiver ensemble et en étudier le résultat. Pren-
dre p. ex. deux espéces d’algues, tenir les conditions de lumiére et
de chaleur constantes et déterminer pour de différentes compositions
de la solution nutritive la vitesse de division des cellules dans la
culture pure. Puis faire des cultures mélangées et étudier s’il s’é-
tablit un équilibre et quelle en est la nature. Si dans la solution
nutrilive choisie l’une des espéces a une vitesse de division égale à
zéro, l’autre une de grandeur finie, on peut dire d’avance que celle-
ci l’emportera sur celle-là et que nous aurons à la fin une culture
pure. Mais si les deux espéces ont des vilesses de division de gran-
deur finie, mais non égales, on ne peut rien dire à priori. Est-ce-
quil en résulterait pourtant une culture pure de l’espece la plus
favorisée des conditions? Ou bien est-ce-qu’il se formerait un autre
équilibre? Et quelles seraient les fréquences relatives? De telles
questions fondamentales sont de principe accessibles par un travail
expérimental. Un vaste champ de recherche exacte et féconde
s’ouvre ici pour ceux qui ont les moyens et la tenacité nécessaires
pour faire de l’écologie raisonnée.
C’est en travaillant d’apres de telles lignes que l’on aura à at-
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