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BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ ü’ANTHROPOLOGIE. 7
Le même membre présente ensuite une belle et riche collection
d’antiquités trouvées en Suisse parmi les débris de palafittes de l’âge de la
pierre, collection qu’il a eu la bonne fortune d’acquérir lors de son voyage
de l’année dernière dans ce pays. — M. H. Hildebrand signale, en
connexion, la découverte faite, à la fin de janvier de cette année, spr les
bords du lac de Neuch&tel, d’une sépulture située sur le rivage en face
de quelques palafittes. Cette sépulture contenait, outre les os de
plusieurs cadavres, diverses antiquités en pierre et en bronze. Cette
communication donne lieu à une assez longue discussion entre MM. Torell,
H. Hildebrand, von Möller, Bergstedt et Montelius.
Séance dn 18 Mars 1876.
M. Jâderholm entretient la Société des deux frères Siamois, Eng et
Chang Bunker, du »rossignol double», Millie et Christine, et d’autres types
de doubles formations humaines. La symétrie sévère qui, chez ces êtres
humains doubles, règne jusque dans les moindres détails anatomiques, montre
qu’il n’est pas question ici d’un »jeu de la nature», mais des lois
ordinaires du développement, exerçant leur activité sous l’empire de
circonstances extraordinaires. Ce n’est pas une réunion accidentelle qui a
produit l’être double, elle s’est opérée dès les premières phases de la vie
fœtale, dans un seul et même oeuf. De là, en grande partie, la
ressemblance interne et externe que présentent des jumeaux pareils, toujours du
même sexe. La vieille croyance d’après laquelle des impressions psychiques
chez la mère sont l’origine du fœtus double, cette croyance manque de
toute base réelle.
A l’occasion des attaques que des archéologues allemands ont dirigées
dans ces derniers temps contre le système archéologique des trois périodes,
M. H. Hildebrand fait quelques remarques sur le développement et l’état
actuel des études archéologiques en Allemagne. Il montre qu’il y règne
encore l’école historique correspondant à la défunte Fédération gothique
(Götiska Förbundet) de la Suède ; aussi y considère-t-on les antiquités
principalement comme des illustrations de l’histoire. La circonstance qu’on ne
leur attribue pas une importance plus indépendante, ressort tant de la
littérature, que de la pauvreté des collections allemandes en fait de séries,
et de l’arrangement systématique généralement défectueux de ces
collections. Par toutes les raisons qui précèdent, la majorité des archéologues
allemands a une singulière difficulté à saisir l’idée du système Scandinave,
qui se base exclusivement sur l’étude des antiquités.
Séance dn 22 Avril 1876.
M. H. Hildebrand présente une trouvaille assez remarquable à
plusieurs égards, faite par lui en automne 1875, lors de l’exploration d’une
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