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BULLETIN DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ d’aNTHBOPOLOGIÉ. Il
thologique. M. Key fait ressortir en outre l’importance qu’il y aurait à
pouvoir déterminer l’âge de cette trouvaille, et combien il serait à désirer
que plusieurs autres découvertes semblables fussent faites et surtout recueillies
et étudiées avec soin. Dans tous les cas, cette découverte-ci constitue un
élément marquant pour des recherches nouvelles, et l’on doit -une grande
reconnaissance à M. Hjalmarson pour cette belle trouvaille et ce don précieux.
M. von Düben croit devoir faire ressortir tout spécialement deux
circonstances relatives aux os en question : d’un côté, les crânes, par suite de
leur petitesse, de leur gracilité et de leur forme, lui paraissent se
rapprocher principalement du type crânien des tribus indiennes de l’Amérique
centrale, mais nullement de ceux des Indiens de l’Amérique du Nord; de
l’autre, cet amoncellement d’un si grand nombre d’individus syphilitiques
dans une grotte éloignée, parle fortement en faveur de la présomption qu’il
s’agit ici d’un groupe d’individus rejetés de la société des individus sains,
d’un groupe de ces Dleperos», dont les voyageurs ont décrit si souvent
l’horrible destinée dans divers pays.
La Société décide qu’il sera envoyé à M. Justus Hjalmarson une lettre
de remerclments pour les dons si intéressants et si précieux dont il a
enrichi les collections de l’Etat.
M. Montelius rend ensuite compte de ses recherches sur l’extension
géographique des marteaux »naviformes» en pierre; il en résulte que ce
type d’antiquités, témoignant d’un goût et d’une dextérité si développés,
doit être considéré comme presque particulier à la Suède. On a déjà
recueilli chez nous plusieurs centaines de ces marteaux, tandis que l’on n’en
connaît qu’un petit nombre de la Norvège et du Danemark. La Finlande
et les provinces russes de la Balstique ont également fourni quelques
marteaux de ce type si facile à reconnaître; il faut sans nul doute voir en
eux, comme dans quelques autres antiquités particulières à nos âges de la
pierre et du bronze, des souvenirs de relations entre la Suède et les pays
transbaltiques longtemps avant la naissance de J.-G.
M. Hans Hildebrand signale quelques-unes des questions les plus
importantes qui sont actuellement à l’ordre du jour de l’archéologie
européenne, et qui, sans nul doute, seront l’objet d’une attention toute spéciale
au Congrès d’anthropologie et d’archéologie qui se réunira à Budapest au
commencement de septembre de cette année.
Les deux secrétaires de la Société, MM. Retzius et Montelius devant
passer à l’étranger la dernière moitié de l’année, M. Stolpe est désigné pour
les remplacer durant leur absence.
Tldtkr. för Antropologi. Bd. 1. N:r M.
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