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N NE E SE s sw w NW
Pitlekaïe 20 12 9 4 14 19 5 12
Petropavlowsk 4 15 7 21 20 2 11 20
Ikogmut 11 19 9 4 4 22 14 17
Illuluk 7 5 6 17 19 21 16 9
Sitka 5 1 9 8 14 25 17 18
Le vent qui règne partout sur les côtes de la mer de
Behring est donc dans la plus grande partie de l’hiver entre
NO. et NE., c’est-à-dire il souffle et de l’intérieur des continents
et de la mer glaciale au-delà de la presqu’île tchouktche vers
l’Océan chaud du sud. Les vents du NO. dominent aussi en
hiver à Nijni Ivolymsk. 1 Comme la direction principale du
vent à Pitlekaïe en hiver est presque N. en droite ligne, il
semblerait qu’une pression barométrique relativement haute
régnât au nord et unît les deux maxima connus et fortement
accentués qui se trouvent l’un vers le cours moyen de la
Léna, - l’autre dans l’Amérique arctique. Cette circonstance
plaide aussi en faveur de l’existence au nord d’un pays d’une
étendue considérable, ce qui paraît vraisemblable pour
plusieurs autres raisons — nous ne ferons que remarquer en
passant que d’après les mesures de marée exécutées à bord
de la Véga pendant l’hivernage, la plus grande différence entre
le flux et le reflux n’a pas été plus de 18 centimètres, ce
qui prouve bien que la mer au N. de ce point ne peut pas
avoir une bien grande étendue ni communiquer avec l’Océan
autrement que par des passes étroites.
Les vents le long des côtes du détroit de Behring au
Kamtchatka au SO. et Alaska au SE. sont donc en hiver
principalement d’origine anticyclonique. Au sud des îles
Alé-outiennes, il règne en revanche, comme on le sait, une pression
atmosphérique basse pendant l’hiver; le vent NE. de
Pétro-pavlowsk et le vent d’E. de Sitka appartiennent au côté N. de
cette dépression barométrique.
Pour ce qui concerne le mouvement des courants supérieurs
de Vatmosphère, l’Expédition de la Véga n’en a malheureusement
pas fait l’objet de ses observations régulières. En plusieurs
1 Wrangels Beise, p. 183.
2 Voir H. Wild: Ueber die Beziehungen zwischen Isobaren und
Isano-malen der Temperatur. Mélanges physiques et chimiques tirés du Bulletin
de l’Académie Impériale des Sciences de Saint-Pétersbourg. Tome XI, 1881.
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