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l’hiver. Les tourbillons atmosphériques ont été alors fort
rares. Six fois seulement pendant toute la durée du voyage
le baromètre a baissé au-dessous de 740mm. Comme il serait
intéressant de connaître la direction des trajectoires des
centres dans ces régions, nous avons dressé (Pl. 13 et 14) pour
ces six cas des diagrammes pour les variations du baromètre
et du thermomètre, et indiqué la direction et la force du vent
à chaque heure. 1
Ces diagrammes nous montrent tout d’abord une
conformité avec ceux que l’on dresse pour les tempêtes dans nos
régions, 2 en ce que le baromètre et le thermomètre marchent en
sens opposé. Cela arrive toujours en Suède, comme le prouve
le mémoire cité, dès que le centre de tempête passe sur nos
contrées en hiver, alors que la marche diurne de la
température est fort peu notable. A Pitlekaïe, ce phénomène
s’accuse d’une manière bien nette comme on pouvait s’y
attendre, puisque comme nous l’avons vu la marche diurne de
la température y est à peine sensible pendant l’hiver.
Par contre, la variation du vent pendant le passage de
la bourrasque y est tout autre qu’au détroit de Behring. Dans
le N. de l’Europe les centres se dirigent en général de l’O. à
l’E. ; aussi le vent se tourne-t-il ordinairement du SO. au NO.
lorsque le centre a passé au N. de la localité, et du SE. au
NE. quand il va au S. Les choses se comportent d’une
manière toute différente dans la région qui nous occupe. Nous
avons noté au-dessous de chacun des diagrammes la direction
probable du gradient pour différentes heures avant et après
le minimum barométrique: elle a été tirée de la direction du
vent suivant la loi Buys-Ballot. Puis nous avons tracé sur
la figure ci-contre les trajectoires probables des centres de
ces six tempêtes. Elles viennent toutes du SSO. ou SSE.,
passent en général un peu à l’est de la station, probablement
par le détroit de Behring et disparaissent vers le NE. ou le
NO. On s’explique aisément cette direction des centres de
tempêtes, si l’on se rappelle que le détroit de Behring est
situé pour ainsi dire dans une vallée barométrique qui s’étend
du N. au S. entre les hautes pressions atmosphériques de la
Sibérie d’un côté et de l’Amérique de l’autre. Les centres pa-
1 II est naturellement impossible de dresser des cartes synoptiques pour
ces orages, puisque la station la plus voisine, Mkolaïevsk sur l’Amour est
située à peu près à la même distance de Pitlekaïe que Lisbonne de Haparanda.
2 Voir par exemple Hildebrandsson : Études sur quelques tempêtes.
Gothembourg 1872.
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