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Ces corrections croissent quand on s’approche du cap
Tscheljuskin, où la déclinaison se sépare de la carte de plus
d’un angle droit, ce qui est d’autant plus étrange, que
l’inclinaison ne montre pas de déviations analogues. Pour les
contrées riveraines du détroit de Béring, la carte anglaise
est décidément plus précise que l’allemande. La correction
de celle-ci est en moyenne —3°,7, celle de la carte anglaise
— 2°,i. Les déviations dépendent évidemment de ce que la
variation séculaire n’a pas été connue, et qu’on s’est servi des
auciennes déterminations dans ces régions sans pouvoir y
appliquer de réductions à l’époque donnée. C’est surtout
le cas de la carte allemande. Ce sont principalement1 les
observations de Kellet (1849—1850), de Liitke (1828), de
Collinson (1850—1851) et de Wrangel (1823), qui servent
de base aux cartes. Si l’on fixe donc approximativement à
une moyenne de quarante ans le temps écoulé depuis ces
époques, et que l’on suppose que la correction de la carte
allemande peut être regardée comme exprimant la grandeur
de la variation pendant ces années-là, supposition qui se trouve
en ce cas très près de la vérité, comme j’ai eu l’occasion de
m’en convaincre, il résulte que la déclinaison orientale décroît
dans ces régions d’environ 5 à 6 minutes par an.
Pour l’inclinaison, je n’ai pas eu à ma disposition d’autres
travaux que le mémoire déjà cité de M. Sabine, lequel est
calculé pour l’époque 1842,5. Sous la colonne le, j’ai annoté
dans le tableau précédent les valeurs que j’y ai trouvées, et
qui peuvent servir à une comparaison. Elles ne sont pas
nombreuses. L’inclinaison semble ainsi avoir diminué pendant
les derniers quarante ans d environ la moitié d’un degré dans
le détroit de Béring. On aura probablement eu un maximum
d’inclinaison pendant la première moitié de cette période.
B. Observations de variation.
■J’ai décrit déjà, dans l’introduction, les instruments
employés à Pitlekaj, pendant l’hivernage, pour observer les
variations magnétiques, ainsi que leur position et leur agencement.
Comme l’expédition avait l’avantage de se trouver assez près
1 E. Sabine, Contributions to terrestrial magnetism, N° 13;
Phil-Trans. of Roy. Soe. of Lond., T. 102, X» 10.
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