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voir ramener un homme jeune et spirituel en
qui la nature a infusé liberalement tout ce qu’il
faut pour réussir dans le monde, ainsi j’ay
toujours hésité de donner de l’affliction a un pere
dont il est aussi tendrement aimé; voila les
motifs de mon silence, que j’ay a la fin résolu de
rompre. M:r votre fils persvadé qu’il y a long
tems que je vous entretiens sur ses egaremens,
il ne s’en est pris qu’a moy de votre froideur
et son rappel Vous savés M:r ce qu’il en est.
Comme Vous venés de la confier entre les
mains de M:r le B de Goertz,j’ai instruit
sommairement ce Ministre des vices ou il est
enclin. Dont il y a trois principaux, qu’il est
capital.de luy faire abandonner l’Irréligion, la
boisson et la dissipation. J’en ay souvant traité
l’importance avec luy, et luy ay fait sentir
vivement, qu’il suffiroit d’un des trois pour risquer
a perdre votre amitié, et l’estime des honetes
gens, j’aurois creu avoir fait quelque progrès
sans les rechutes qui ont svivi de prés mes
remontrances; je luy ai fait voir au doit et a
l’oeil, que le premier de ces egaremens’ faisoit
tomber dans les deux autres, et qu’ayant une
legere opinion de ce qui regarde le salut, on se
met peu en peine de celle qu’a le monde de
nous, je luy ay recommandé sur toutes choses,
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