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Le chemin de fer qui sillonne les pentes abruptes des Montagnes Rocheuses est considéré comme
un exploit des ingénieurs canadiens.
Les chemins de fer au Canada
Extrait des chroniques géographiques de Pierre Dagenats,
diffusées tous les mercredis.
Les chemins de fer ont joué un rôle qu’il est difficile de surestimer dans la
courte histoire de la nation canadienne, et ils constituent encore de nos jours
l’armature indispensable de la vie économique et nationale du pays.
La France et d’autres pays d’Europe avaient atteint l’Age adulte, c’est-à-dire
l’unité géographique, l’équilibre, la puissance et le rayonnement bien avant
l’avènement du rail. Sans doute, les chemins de fer ont apporté partout un
élément d’expansion et de progrès, mais ils n’ont pas conditionné l’édification,
le développement normal de ces Etats comme cela est arrivé pour le Canada.
Rappelons par exemple, que la Colombie-Britannique, située à l’extrême
ouest du continent, a accepté de faire partie de la Confédération canadienne
en 1871, à la condition expresse qu’un chemin de fer transcontinental la relierait
au reste du pays en moins de 10 ans après la signature du contrat.
Les Provinces maritimes ont longtemps manifesté un semblable besoin de
se rattacher au cœur du pays, la vallée du St-Laurent, bien avant la Confédé-
ration, et en vertu de la constitution canadienne, l’Acte de l’Amérique britan-
nique du Nord, toutes les lignes de chemins de fer de ces provinces devinrent
la propriété du gouvernement fédéral qui se fit un devoir de les rattacher
aussitôt que possible au réseau du Québec.
Sans les réalisations remarquables des chemins de fer, le vaste hinterland
canadien n’aurait pas été ouvert à la colonisation comme il l’est depuis 1855,
et la Prairie ne serait pas devenue le grenier de l’Empire britannique. Obéissant
aux tendances des mouvements nord-sud, imposés par les traits du relief, de
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