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Un géologue vérifiant la radioactivité d’un
échantillon de minerai avec un compteur Geiger.
Dr. A. H. Lang of the Geological Survey of
Canada checking a specimen for radioactivity
with a probe which is part of a Geiger counter
of the type used in close checking.
Prospection de l’uranium au Canada
Le Canada, on le sait, est avec le Congo belge le pays le plus riche au
monde en petchblende, minerai dont on extrait l’uranium. On reconnaît a
priori la possibilité d’existence d’importants gisements sur l’ensemble du vaste
bouclier pré-cambrien, mais les régions les plus riches découvertes À ce jour
sont celles du lac du Grand Ours dans les Territoires du Nord-Ouest et du
lac Athabaska, dans le nord-ouest de la Saskatchewan.
Le gouvernement canadien a levé il y a un peu plus de quatre ans toutes
les restrictions qui entravaient la prospection de l’uranium dans les Territoires
du Nord-Ouest et du Yukon, territoires relevant directement de la juridiction
du gouvernement central. Et depuis lors la prospection est très intense dans
ces régions.
Elle a reçu une nouvelle impulsion en août dernier, à l’expiration des
contrats triennaux passés par le gouvernement de la Saskatchewan avec
plusieurs syndicats miniers importants. Il s’est produit une sorte de rush à
l’uranium dans le nord de cette province. Des centaines de prospecteurs ont
afflué dans les régions de Beaverlodge et de Goldfields au nord du lac Atha-
baska. Arrivés par avion, canoë ou autrement, cette foule de prospecteurs a
passé plusieurs semaines à parcourir un territoire désertique et nu avec des
appareils Geiger. Il y a parmi eux des prospecteurs endurcis, des géologues,
des représentants de sociétés minières et aussi plusieurs jeunes attirés par
l’aventure et la possibilité de s’enrichir. La région de Beaverlodge semble
devoir se révéler la plus riche en petchblende au Canada. Plusieurs gisements
importants ont été découverts à ce jour. Cette chasse à l’uranium se fait sous
le signe de la célérité. Les premiers arrivés sont les premiers servis, les premiers
à faire marquer leurs claims.
Seule une société d’Etat, l’Eldorado Mining and Refining Limited, peut
raffiner l’uranium au Canada et elle progresse avec la plus grande rapidité.
Son programme de prospection porte sur des régions aussi éloignées l’une de
l’autre que celles de Beaverlodge, en Saskatchewan, de Port Radium, dans les
Territoires du Nord-ouest et de Port Hope, en Ontario. L’Eldorado a dû
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