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lloyale eut une nouvelle surprise, eu trouvant sur une tahle dans
sa chambre à coucher la plus belle pendule garnie de bronze,
qui ait été vue en Suède* Elle appartenoit à M:r l’ambassadeur
(de France) et formoit le plus bel ornement de son salon.
J’ignore ce que le Prince l’aura payé ; mais ce cadeau fit. un
plaisir singulier à la Princesse. Elle ne cessa den remercier son
époux, et voulut que tout le monde entrât dans sa chambre à
coucher pour y admirer cette belle pièce. A cinq heures
Fa-près-midi le Prince proposa une partie de promenade à
Ulrics-dahl, et S. A. R. mena lui-méme la Princesse dans une très-belle
calèche d’un gout et d’une invention nouvelle et toute
particulière, dont Madame Royale lui avoit fait présent peu de jours
auparavant, et qui coûte à la Princesse 3000 écus, qu’elle a payé
à von Sclieven, l’ecuyer du Prince, qu’a fait venir cette voiture
de Paris, où ou l’appelle du nom de "char de Dieu" Le
Prince ue l’a voit fait atteler que d’une seule paire de chevaux;
et après ce char suivoit la calèche de la Princesse, attelée de
trois paires, et nombre d’autres calèches toutes découvertes pour
le reste de la compagnie, et dans lesquelles chaque dame étoit
menée par un cavailler. Arrivés à Ulrichsdahl, il s’y trouva
une collation préparée dans le pavillon du jardin, sont bcstod
uti kallskâl och Fm Humlas vàjjlor. Après quoi on se
promena jusque sur les dix heures le soir, sans que Madame
Royale se sentit fatiguée, et 1 heure de retourner venue, le .Prince
proposa à la Princesse d’aller voir la salle de confidence et le
théâtre y attenant, le tout pour gagner du teins et voir
l’obscurité bien décidée avant de partir d’Ulricsdahl. La Princesse
qui sa doutoit de quelque surprise ménagée, s’attendoit à la
représentation d’un spectacle: façon ordinaire de célébrer les fêtes
dans ce pays-ci *) depuis longtems ; mais le tout se réduisoit à
voir le Prince donner une couple de scènes de tragédie, la
première avec M:lle Uggla et la seconde avec Charles Fcrsen,
uniquement pour tuer le teins pendant qu’on prépareroit les équi-
*) Tempora mutantnr. Också hafva tider funnit«, då firandet ägt rum
endast genom några fat mera på, och några personer mera kring,
hordet, kanske ock rågra glas mindre surt vin pa löpet och en
fnnfare vid skålrn.
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