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L’archevêque ou primat n’est, à vrai dire, autre chose que le chef
du diocèse dTpsal, et ne se distingue des é\êques ses collègues
qu’en ce qu’il préside la chambre ecclésiastique : c’est le droit que la
constitution lui confère. De plus il sacre le roi, bénit le mariage des
princes, confère le baptême à leurs enfans, et assiste à l’enterrement
des membres de la famille royale. Ces dernières fonctions,
aujourd’hui consacrées par l’usage, dépendent absolument, il est vrai, de
la volonté du roi. Le clergé suédois se trouvant soumis à une
discipline rigoureuse quant à l’exercice des fonctions ecclésiastiques,
l’archevêque adresse aux pasteurs de son diocèse les admonestations
qu’ils ont pu encourir, et cette faculté d’admonestation, qu’il partage
avec les évêques, est un moyen tout naturel de contenir dans « de
convenables limites » les mouvemens religieux. Par l’inlluence qu’il
exerce sur les délibérations de la chambre ecclésiastique (1),
l’archevêque est d’ailleurs un personnage plus politique encore que
religieux, et quand il s’agit d’élever quelqu’un à cette charge
éminente, on se demande avant tout s’il a qualité pour défendre le
système ecclésiastique et politique établi. Voici comment se fait
l’élection d’un archevêque en Suède. On dresse la liste des candidats
choisis par quinze corps constitués : — le consistoire ecclésiastique,
le consistoire de l’université et le corps des pasteurs de
l’archevêché, — les consistoires de onze évêchés et celui de Stockholm, où
un pastor primarius tient lieu d’évêque. C’est parmi les trois
candidats qui ont obtenu le plus de suflrages que le roi choisit le nouvel
archevêque.
Les évêques ont, comme Y archevêque, un caractère politique : ils
ne sauraient par exemple s’absenter des sessions de la chambre
ecclésiastique sans la permission du roi. S’agit-il de nommer un
évêque, les pasteurs des paroisses de l’évèché prennent part au vote,
et c’est encore le roi qui choisit l’évêque parmi les trois candidats
sur lesquels se sont portés les plus nombreux suffrages. De hautes
influences se sont fait plus d’une fois sentir dans ces élections, et on
ne s’étonnera pas qu’on ait souvent élevé à la dignité épiscopale des
employés chils, des poètes, des savans, auxquels 011 ménageait ainsi
une retraite dans leurs vieux jours, tout en s’assurant l’appui de leur
reconnaissance (2).
(1) Une des quatre chambres qui composent la représentation du royanme.
(2) Notons, comme un trait caractéristique de plus, le costume tout à fait catholique
que portent dans les grandes occasions l’archevêque et les évêques de l’église
luthérienne suédoise. Ou vient de terminer pour Tévêque de Luad une nouvelle crosse dont
les journaux suédois vantent beaucoup le travail. Le traitement de l’archevêque ou des
évêques est assuré eu partie par les caisses de 1 état, en partie par les dîmes prélevées
sur certaines paroisses de leur diocèse. L’évêque de Lund, qui occupe un des postes les
plus lucratifs, touche environ 60,000 francs par an.
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