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VII.
Deohiffreradt bref frân konung Fredrik II i Preussen till hans
syster, svenska drottningen Lovisa Ulrika; dateradt
den 3 Pebruari (1762). ’)
Ce 3 de Février. J’ai reçu plusieures lettres de
différentes parts, qui ne dépeignent pas trop bien le caractère
du colonel Pechlin en Suède. Quelques unes le traitent
d’homme faux et double; qui pourrait facilement faire faux
bond, à Vous et à votre parti. Selon les mêmes avis, le
dit Sieur doit avoir eu, pendant les dernières vacances, un
entretien secret avec l’Ambassadeur de France: il doit lui
avoir assuré, que son parti n’etoit pas joint à celui de la
cour, et que son plan visoit simplement à culbuter le baron
Scheflfer et deux autres sénateurs, et à mettre le sénat sur
un pied différent de ce qu’il étoit aujourd’hui. Qu’après
avoir amplement discuté cette matière avec l’ambassadeur,
et que celui-ci lui avoit promis une forte récompense, le
colonel Pechlin s’etoit engagé d’agir de concert avec le
maréchal de la Diète; que ce concert ne devoit être sçu
de personne, à l’exception ,du Marquis d’Havrincourt et du
comte de Fersen, et qu’alors il promettoit de détourner
toutes les vues qu’on pourroit avoir à faire un changement
dans le système politique de la Suède; que les trois
sénateurs seroient déplacés, mais non pas punis; qu’on ne leur
substitueroit que ,des gens approuvés par le maréchal de
la Diète; que la grande députation ne se méleroit après
cela d’aucune autre affaire politique, et que si la cour
vou-loit pousser plus loin, le parti de Pechlin s’uniroit avec
celui de la France, pour la contrecarrer. Quoiqu’il puisse
y avoir du plus ou du moins dans ces rapports, ils
contiennent cependant des circonstances, qui me paroissent
vraisemblables. C’est pourquoi, ma chère soeur, j’ai cru
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