Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Sidor ...
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
pour trahir tous mes engagements, la Suède n’en seroit pas
moins perdue. Vous auriez toujours contre vous la Russie,
l’Angleterre et le Danemark. Vos chers François vous
donneront 1,600,000 livres de subsides et voilà tout. Avec
cela je vous vois chassés de Finlande; je vois une flotte
devant Stockholm; je vois une guerre civile dans les
troupes du Roî, excités par les troupes russes, qui rendent le
courage à ceux que vous appeliez les Bonnets; je vois les
Danois qui pénètrent d’un autre côté; votre fils et votre
famille chassés de Suède, sans feu ni lieu. C’est ce que je
pourrois vous souhaiter, si j’étois votre plus cruel ennemi,
et vous voulez, après cela, que j’apprenne de telles
nouvelles de sang froid, et que j’aie la perfidie de vous flatter,
tandis que je vois des abîmes ouverts autour de votre
famille? non, ma chère soeur, j’aime mieux vous écrire de
dures vérités et vous représenter les choses telles qu’elles
sont. J’avoue que votre situation me fait trembler; tout
ce que vous avez gagné par cette révolution c’est que vos
fils ne 1 seront pas les victimes des Etats; mais de plus
grands dangers les attendent encore: Vous avez de
puissants ennemis et aucun allié à portée de vous secourir.
Le seul moyen que j’envisage de prévenir les malheurs
qui paroissent inévitables, c’est de mettre l’aâaire en
négo-. ciation. Que ’ le Roi se désiste de la souveraineté et se
contente du pouvoir que la forme de gouvernement de
l’année de 1722 Lui accorde, et encore me croirai-je bien
heureux d’apaiser les Russes à ces conditions. Dà bonne
politique ne veut pas, ma chère soeur, qu’on se précipite
dans des partis désespérés, quand on en peut préférer
d’autres. Tout ou rien est une façon légère de penser qui cause
souveut des regrets pour la vie; et en vérité en ce moment-ci
le Roi a beaucoup plus risqué que la prudence le
permet-toit. Pensez, je vous prie, que la paix des Russes et de
la Porte sera conclue avant la fin de l’année, et pensez ce
que votre famille deviendra l’année prochaine?
Je sais que je ne vous entretiens pas de choses
agréables, mais je serois le plus infâme des frères, si je ne vous
parfois pas net dans un moment, aussi décisif, comme le
Fersen. Hist. Skrifter. III. 30
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>