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présent. Souvenez vous, je vous prie, que vous m’avez dit
cent fois, qu’on ne pouvoit pas compter sur la bonne foi des
Suédois. Comment voulez vous donc, que le Roi se fie à
ses troupes, dont la moitié sûrement est composée des
partisans de la Russie. Tout cela me fait trembler, et me met,
je vous le jure, de la plus mauvaise humeur du monde;
le tout par l’amitié et la tendresse que j’ai pour vous.
Relisez deux fois ma lettre, ma chère soeur, si la
première lecture vous fâche, parcourez la encore de sang
rassis, et vous verrez que ce n’est pas un ennemi qui vous
parle; mais que c’est un frère qui vous aime, (\\xi voit les
suites d’une entreprise des plus téméraires et des plus
légèrement entreprises, et qui sera toujours, quoi qu’il arrive,
avec autant de tendresse que de considération
f ma chère soeur
votre fidèle frère
et serviteur
Fédéric.
«
LXXVTI.
Egenhändigt bref från prins Henrik af Preussen till hans syster,
svenska «drottningen Lovisa Ulrika;* dateradt Rheinsberg
den 7 Sept. 1772 l).
De Rheinsberg le 7 Septembre 1772.
Mâ^très chère Soeur?
Je vous félicite, ma chère soeur, sur la joie et le
contentement que vous ressentez, et je bénis le ciel que sans
aucun danger vos fils soient sortis d’une crise aussi vio-
’) Efter originalbrefvet bland enkedrottning Lovisa Ulrikas efterlemnade
papper. Detta bref är tryckt i ett af d. v. baron L. Manderström i 40
nn-mererade exemplar år 1843 utgifvet arbete: Correspondance inédite rélative
à Vhistoire de Suède 1772—1780, efter en copia i Utrikes-departementets
arkiv.
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