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l’occupation ordinaire. Aussi depuis les inquiétudes que
j’ai eues aujourd’hui huit jours, je suis d’une humeur
hypo-condre et très mal à taon aise; je désire toujours me
trouver avec vous, ma chère Sophie; mais dans ce moment je
le fais plus que jamais. Vos conseils m’auroient été
nécessaires; ils le seroient encore, mais malheureusement il
faut s’en passer. Ah! ma chère Sophie, comme il n’v aura
point de fête, ne pourriez vous venir plus tôt ici, que vous
ne l’avez compté? je n’ai pas encore parlé au Roi à votre
sujet, car il a tant d’occupations présentement et il a tant
de choses à penser, que je n’ai pas voulu encore lui en
parler; mais je le ferai dès qu’il me sera possible. Je
laisse à un autre jour de vous parler des articles de votre
lettre. J’y répondrai à tout quand j’en aurai le loisir, car
je suis obligée de me rendre chez la Princesse.
Jeudi 25 Juillet 1782.
J’avois promis, ma chère Sophie, de répondre en tout
point à votre lettre. L’idée que vous avez sur la réponse
de feue la Reine me paroit très juste, et je suis du même
avis que la réconciliation n’auroit sans cela pas été de dureé;
qui sait même si jamais elle auroit eu lieu? — Je vous avois
marqué, dans ma dernière, que j’étois indignée au sujet du
Roi, cétoit puisque je suis persuadée que sa réconciliation
n’étoit que par politique, mais non pour revoir une mère,
qu’il devoit chérir. En attendant, son procédé dans ce
moment-ci, après le décès, est digne de lui, car il a toutes
les attentions imaginables pour sa soeur, et quand il parle
de feue la Reine il paroit attendri, du moins si les remords
y sont, c’est la marque d’un bon coeur. Aussi, je vous
avoue, que malgré que cette mort me soit sensible, j’en
suis au fond bien aise, puisqu’il auroit été affreux pour
elle, de se voir trompée; au reste il y aura, j’espère, plus
de tranquillité dans la famille. Pour votre reflexion au
sujet du testament, elle est très juste, le duc Charles a tant
de torts à la suite de la brouillerie dans le commencement,
que je ne m’étonne point, qu’elle ait tout donné à son autre
fils et à sa fille; outre cela ce dernier en a plus besoin,
car il n’a pas tant l’oreille du Roi. Vous voyez, ma chère
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