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Sophie, que je ne suis point déraisonnable, et c’est vraiment
ce que je pense.
Pour ce qui est de votre lettre aujourd’hui qui m’a été
remise, je vous répondrai article par article. Je n’ai pu,
avec la dernière poste, vous faire une description si
circonstanciée de la mort de la Reine, comme j’étois très
pressée, et que je n’ai pu vous en faire par conséquent un
détail bien exact.
Le Samedi, jour de la réconciliation, je n’arrivoi à
Svartsjö qu’au moment même que le Roi entroit dans
l’ap-partement de la Reine, et je rencontrai le page qui devoit
chercher le prince royal. Le matin le Roi n’étoit allé à
Svartsjö que pour voir sa soeur; mais comme la nuit avoit
été ïnauvoise, les médecins la crurent en plus grand danger;
on me fit chercher. Pendant ce tems le prince Frédéric
et la Princesse firent la réconciliation. La Reine-mère ne
voulut absolument point voir le Roi, avant qu’il promit que
la Reine y viendrait et qu’il donnât un écrit qu’il tiendroit
son testament. Cet écrit lui ayant été remis par la
Princesse, de la part du Roi, elle le fit entrer. — La première
entrevue fut froide; elle ne ménagea pas les expressions,
et quoique le Roi ne répondit pas grand’chose, pourtant
celui-ci fit des réponses qui l’agaçoient. Voilà ce qu’on m’a
raconté. J’arrivois justement dans ce moment, ainsi de
tout ce qui a suivi je puis en parler avec connoissance
de cause.
En entrant le Roi me prit par la main, en me disant:
Je ne suis pas trop content de mon entrevue; car elle ne
me traite point comme je le désirerois.
Tranquillisez-vous — lui dis-je — le premier moment
je ne m’en étonne point.
Elle m’appela à son lit; alors il fallut donc quitter le
Roi, qui étoit appuyé contre une fenêtre, qui étoit tout près
de la porte par ou l’on entroit. La Reine, croyant mourir
le même matin, m’avait désirée. Je m’approche et lui baise
la main; elle m’embrasse et me dit:
Dieu vous bénisse que vous venez! hélas ma chère
Lotta — (vous savez que c’est le nom qu’elle me donnoit
toujours) — je ne pouvois pourtant pas mourir tranquillement.
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