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toutes les incertitudes de nos démarches, suites naturelles
de notre ignorance des opérations dont il est chargé. Si
vous le voyez encore, assurez-le de mon attachement, et de
tout le zèle que j’apporterai à contribuer à sa gloire. Pour
le coup, nous serons assurément du même parti.
Vous confirmez ce que d’autres m’ont mandé: De ma
nomination au grade de lieutenant-général. Je n’en suis
nullement enflé, et vous qui me connoissez, vous savez que
je n’avois aucune disposition pour souhaiter cet honneur,
ayant pris mon parti d’être content de mon sort. Je n’ai
eu depuis ce temps-là d’autre ambition que d’être utile à
ma patrie, sans songer à un rang plus relevé. C’est cette
disposition qui m’avoit fait accepter la commission dont je
suis chargé en Poméranie; mais en me nommant
lieutenant-général, a-t-on fait attention que par ce grade je prendrai
le pas sur M:r de Friesendorf, et par conséquent que je
devrois aussi, selon mon nouveau rang, diriger la
commission et y porter la parole. Je n’ai assurément ni la vanité
de l’ambitionner ni le talent de m’en acquitter aussi
dignement que notre ami qui en est chargé, qui possède à la
perfection la langue allemande, dont j’ai presque perdu
l’habitude, et qui outre cela, par son état, est dans celle des
procédures usitées en pareille besogne, dont je connais à
peine les premiers éléments. Ces circonstances m’ont fait
songer à un moyen qui pareroit à tous les inconvénients
qui m’embarrassent: savoir qu’il plût à la cour de donner
le grade de président à M:r de Friesendorf. La dignité de
la commission royale en seroit le motif; il ne feroit de tort
à presque personne, étant le second gouverneur de province
de Suède, c’est à dire après M:r de Lockerstedt qui est à
la mort, et ayant déjà eu l’honneur d’être par deux fois sur
le forslag de Président. Consultez leurs excellences de
Hopken et de Scheffer sur cette idée: M:r de Friesendorf
leur est personnellement attaché et vous savez combien il
vous aime; je suis persuadé qu’elles en font tout le cas
qu’il mérite et qu’elles recevront avec plaisir l’occasion de
le pouvoir distinguer.
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