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hier dans le camp de Strassburg que j’occupe, appuyant la
droite à la ville et la gauche à Schwartzensée, ayant
Wis-mar en tête où j’ai placé les troupes légères. Je ferai double
séjour ici pour laisser reposer nos troupes, qui ne laissent
pas d’être fatiguées de l’affreuse corvée de servir d’escorte
à notre abominable équipage, que je n’ai pu sauver
d’esclandre, qu’en faisant marcher l’armée par divisions à côté
de la nombreuse suite de chariots dont il est composé, d’où
il est arrivé, que nous sommes entrés très tard dans les
deux derniers camps. Les rapports que je viens d’avoir
des ennemis, c’est que M:r de Stutterheim a traversé
Pase-walk et qu’il campe à Eollwitz sur les hauteurs près de la
ville, et que Belling s’est placé, pour ainsi dire, derrière
nous à Teschenberg, pour observer les chemins de
Prenz-low. Ehrensvard, dont le détachement est composé de 7
bataillons et 8 escadrons sans compter les hussards, campe
entre Blumenthal et Springenfeld. J’étais convenu avec lui
que le 31 au matin il attaqueroit les 7 à 800 hommes qui
occupoient les défilés de Ferdinandshoff, et qu’en même temps
un autre corps tâcheroit de surprendre la garnison
d’Ucker-mtinde, d’environ 250 hommes, ce qui devoit être fait, en
faisant passer pendant l’attaque de Ferdinandshoff quelques
troupes au gué, entre Uckermünde et Torgelow, pour couper
la retraite à la garnison de cette dernière ville. Tout le
monde a été au point nommé, aux lieux assignés; mais
l’ennemi, sachant le corps d’Ehrensvârd dans la proximité,
avoit retiré ses troupes, deux heures auparavant.
Nous occupons actuellement les postes de Torgelow et
d’Uckermünde, et le général Ehrensvard campe où je l’ai
dit ci-dessus. D’ici à après-demain, que je me mettrai en
mouvement, je verrai ce qu’il y aura à faire. Je doute
d’avance que je marche ailleurs que sur Prenzlow, s’il est
vrai ce qu’on vient de me dire dans ce moment, que les
ennemis ne sont plus à Rollwitz.
Je ne dois pas omettre de vous faire part de la
rigoureuse attaque que le comte de Sparre fit le 29 au soir sur
un corps de dragons et de hussards, commandé par Belling,
à un demi quart de lieue de Cavel. Nos hussards et nos
chasseurs, soutenus du régiment de cavalerie de Westre-
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