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circonstances suffisent pour faire connoître la bonté du
poste, qui devoit être gardé jusqu’au retour de Schwartzer
ordonné pour le 15. Vous allez voir l’usage qu’on en fait.
Belling, inquiet sans doute pour son détachement de
Wiss-mar, rassemble environ 300 hussards et dragons et 140
hommes d’infanterie, se porte sur Tessin. Le capitaine
Skog qui commande les, 200 du régiment de Helsingue, est
averti le 14, â 10 heures du matin qu’on voyoit quelques
hussards sur la rive droite de la rivière; à’ deux heures de
relevée, il apprend qu’on en voit 4 ou 500. Il en prend
l’épouvante, il rassemble son monde, quitte la ville avec
précipitation, sans rompre le pont; l’ennemi s’aperçoit de
cette faute, le passe en carrière, traverse la ville et atteint
le détachement de Skog à une petite demie lieue de la
ville. Le capitaine perd la tramontane, fait rappeler, et
oblige ses soldats malgré qu’ils en ayent, de se rendre
prisonniers de guerre, ainsi que vous le verrez dans mon
rapport au Roi, et la déposition des deux soldats du même
détachement qui se sont rançonnés eux-mêmes. Il n’y a
pas un exemple dans notre armée d’une lâcheté pareille,
depuis celle d’Ortz à Damgarten.
Les ennemis, ayant eu ce succès inattendu, renvoyent
leurs prisonniers éscortés par l’infanterie, et occupent la
ville de Tessin avec leur cavalerie, pour attendre le
détachement de Wissmar, qui avoit eu ordre de s’y rendre.
M:r de Schwartzer de son côté, ne sachant pas l’aventure
du détachement de Skog, s’occupa seulement à s’informer
ce qui étoit devenu celui de Wissmar; apprend qu’il passe
à Butzau tenant le chemin de Lage. Il y pousse avec
vivacité, atteint le dit détachement commandé par le major
de Schoulenbourg, près de Camin, à une demie-lieue de
cette ville; l’attaque, le bat et le poursuit une bonne lieue
d’arrache pied; lui fait une quarantaine de prisonnièrs, parmi
lesquels le capitaine Rylman, un des plus braves officiers
du régiment de Belling. Cette belle action n’auroit pas
sauvé notre détachement de tomber dans l’embuscade et
d’être défait à son tour, si le colonel ennemi n’avoit pas
jugé que Schwartzer, ne pouvant plus ignorer ce qui étoit
arrivé la veille à Tessin, feroit immanquablement sa retraite
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