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par le chemin de Rostock à Damgarten. Ce raisonnement
étoit d’un habile militaire mais il lui fait manquer son coup.
M:r de Belling, ayant de grand matin dirigé sa marche sur
Rostock, pour y attendre Schwartzer, et celui-ci, après
l’affaire de Camin, ayant fait repaître sa cavalerie, se remet
en marche et apprend, chemin faisant, la défaite de Skog;
redouble ses pas et arrive le 15 à .9 heures du soir à Trieb
sees, sans avoir perdu ni homme ni cheval de son
détachement, quoique il y en ait plusieurs blessés et que
Schwartzer le soit légèrement lui-même d’un coup de sabre à
la main.
Cette affaire fait beaucoup d’honneur à Schwartzer et
sa cavalerie qui pour cette fois a eu occasion de venger
celui de l’infanterie. Tous les prisonniers du détachement
de Helsingue, revenus de l’ennemi, dont il y en a déjà une
vingtaine, crient tous hourabas contre le capitaine Skog.
J’ai ordonné qu’on en dresse un procès verbal pour en faire
usage, si jamais cet officier revient de sa captivité.
Nous sommes sans nouvelles du dehors. Belling, par
sa marche sur Rostock, ayant arrêté le cours des postes
étrangères. Il y étoit encore hier au matin. Je ne sais
s’il y fera un long séjour; je tâcherai dans ce cas de l’en
rappeler par quelques manoeuvres, dès que le pont de
Wolckersdorff sera en état.
Si les Etats ne décident pas bientôt la fameuse question
jusqu’où le prétendu droit des Capita est fondé, il arrivera
que la nouvelle de la décision de la Noblesse en faveur de
ce droit, joint à la grâce que le Roi a fait aux Capita de
l’armée qui avoient quitté le service, de leur rendre leurs
emplois, que ces nouvelles, dis-je, tourneront la tête aux
Capita, qui restent encore ici et qui voudroient avoir la
permission d’aller à la diète; ce que je ne leur accorderai
pourtant pas, qu’à la même condition que les autres ont
eue, ce qui n’en diminuera pas moins le nombre d’officiers
dont le défaut n’est déjà que trop sensible.
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