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la réception, et pour vous en faire mille humbles
remer-ciments.
Vous recevrez avec l’ordinaire prochaine le détail de
nos opérations, en continuation de celui que j’ai envoyé à
notre ami le gouverneur de la capitale, et je me réserverai
alors l’honneur de vous dire quelque chose de mieux.
Mon tableau ne sauroit changer si je vous en fais
encore sur l’intérieur de nos affaires. Nous sommes dans une
agitation parfaite: Tracasseries, favoritisme et tous les
ressorts qui peuvent faire fermenter se jouent. Le ciel m’a
laissé encore la faculté d’en rire, et celle qui plus est,
d’endurer toutes les preuves réitérées de méfiance et tout ce
qui s’en suit. Kaulbars l’aîné a demandé de retourner à sa
majorité à Stralsund. Le cadet, de retour de Magdebourg,
se plaint d’injustice. On a toutes les peines du monde
d’empêcher qu’on intente un procès à Schônstrôm sur l’issue
d’une affaire à Neu-Brandebourg, qui n’a pas sa pareille en
imprudence.
Stjernvall se ronge et se rebute mille fois par heure
de la suffisance des bien-aimés et dès que les choses en
sont à ce point une fois, tout prend les mêmes couleurs,
soit juste ou injuste. Notre homme d’ailleurs travaille en
forçat; il se sent court en les parties militaires et cela le
rend timide. Son ami Scbônstrilm prêche le contraire et si
nous perdons un homme, c’est au dernier que nous le
devrons toujours.
J’ai été envoyé à la cour de Strélitz complimenter la
princesse royale, future Reine. J’ai marché ensuite avec
les gardes, les grenadiers de Meyerfelt et deux régiments
de ’cavalerie. Cela m’éloignoit pour huit jours de mon autre
détail, qui périclitoit considérablement, et que, comme vous
le jugez bien, je ne fis sentir qu’au retour. Vous en
trouverez le détail dans les cahiers promis à la première
ordinaire.
On nous veut faire à croire que le général Stutterheim
est à Prenzlow avec 5,000 hommes. Cela paroit encore
paradoxe; cependant Stackelberg va rentrer avec son
détachement, qui tenoit Neu-Brandebourg et Treptow et Sprengt-
Fersens ffist. Ant. I. 18
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