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autre coté du fond même du golfe finlandais et des grands
lacs de Ladoga et d’Onega jusqu’au cours inférieur du Volga
au sud-est, offrent naturellement sur cette vaste surface de
grandes variations de climat et de soi. Tandis que sous le
cercle arctique la végétation cesse, offrant à peine une maigre
pâture aux rennes des tribus errantes, et que dans la zone
qui lui succède au midi, l’agriculture rencontre bien des
difficultés, les régions qui entourent le Volga, et même la plus
grande partie du territoire baltique, comptent à juste titre
parmi les provinces fertiles de l’Europe orientale. De nos
jours une production considérable de seigle et de froment
donne à ces pays une importance incontestable dans le monde
commercial; des bois de chênes et de tilleuls rappellent un
ciel assez doux et contrastent agréablement avec les sombres
forêts de conifères qui, depuis des siècles, couvrent les
plaines du nord. Au midi, des populations assez nombreuses, et
sur certains points même très-denses, trouvent sans peine de
quoi subsister, tandis qu’à mesure qu’on avance vers le nord
au-delà du soixantième degré de latitude, les habitants
clairsemés soutiennent une lutte de moins en moins victorieuse
contre une nature inhospitalière.
Toutefois ces différences, si marquées à présent, étaient
moins prononcées autrefois et se confondent aux époques les
plus reculées dans une certaine monotonie à limites
flottantes. Par analogie à ce qu’on a constaté ailleurs, la nature
dans le nord de l’Europe a exercé jadis, faute de culture,
un empire infiniment plus absolu que de nos jours, et où rien
n’annonçait encore ces nuances extérieures, créées par les
travaux de la civilisation. C’est ce que nous verrons un peu
dans la suite. Mais d’abord, qu’est-ce que les recherches
savantes nous ont appris sur les origines et les premiers
habitants de ce monde lointain?
Ce sujet a été en effet du nombre de ceux qui ont fait
naître des débats assez vifs et soulevé des questions
très-difficiles à résoudre exactement. L’histoire proprement dite,
toujours réduite à une forme secondaire pour ces zones, a
fourni moins de renseignements que la philologie et l’archéo-
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