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dant quelques notices, datant précisément de cette triste
époque, et qui, bien que la forme en soit tout empreinte de la
barbarie de ces temps, sont d’une grande valeur en ce
qu’elles répandent un jour positif sur les peuplades finuoises.
L’historien Jornandes qui, au sixième siècle, s’était
proposé de décrire l’origine et les exploits des vaillants Goths,
maîtres pour quelque temps de l’empire d’Occident, ainsi que
de certaines contrées du nord, donne en passant quelques
noms ethnographiques sous lesquels, à les regarder de bien
près, sont désignées des tribus finnoises. En énumérant les
conquêtes qu’avait faites au quatrième siècle l’illustre roi
Her-manaric et qui, selon quelques-uns, égalaient celles
d’Alexan-dre-le-Grand, il nomme ’Mes nations du nord, nombreuses et
très-guerrières.11 1 Parmi les noms de ces nations qu’il donne
en les corrompant, on rencontre r’Thuidos in Aunxis,
Va-sinabroncas, Merens, Mordensimnis11 etc.2 Or, que par les
premiers on doit entendre les Tschoudes, dénomination slave
des aborigènes finnois, et que les noms suivants désignent
les Ves, les Meria et les Mordwins, autres peuplades de
souche finnoise s’étendant des régions à l’est du golfe de
Finlande vers l’intérieur de la Russie, cela est confirmé par le
tableau éthnographique du religieux russe Nestor († 1113),
rédigé six siècles plus tard et où se trouvent indiqués, outre
leurs noms, les territoires de la plupart de ces peuplades.
L’époque ci-dessus constitue donc un point de départ certain
poulies investigations ultérieures, comme, depuis le savant
Schlö-zer, d’autres érudits l’ont reconnu.3 Mais quelles ont été les
autres peuplades dans ces contrées? Il est impossible à la
critique de l’indiquer au juste, vu le texte vicieux de
Jornandes; toutefois on entrevoit parmi les voisins à l’ouest et au
1 "Multas et bellicosissimas arctoas gentes perdomuit suisque
parere legibus fecit."
2 Ces noms sont écrits de différentes manières. Pour le
premier, il y a par exemple aussi Thiudos, Thividos etc. — Voir
Jornandes, De Getarum sive Gothorum origine et rebus gestis, ed. C. A.
Closs, Stuttgart, 1866, c. 23, notae p. 89, 90.
3 Schlözer, Nestor, II, 39 ss.; comp. Zeuss, 688, et Schafarik, I,
304, 305.
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