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pes isolés des Tcheremisses et des Mordwins; nous ne
relevons pas l’omission de quelques tribus comme les Suriaines,
les Wotiakes etc. alors que les Petschora, peu connus, sont
nommés; selon nous les lacunes sont surtout considérables
en ce qui concerne la Finlande proprement, dite et la
distribution de ses habitants. De même, l’époque où les régions
situées au midi du golfe auraient été peuplées par les tribus
que cite Nestor, n’a pas été même indirectement indiquée au
lecteur. Or, pour saisir l’ensemble véritable de toutes les
peuplades en question, comment faut-il se figurer ces détails?
Un érudit renommé de nos jours a présenté, comme on
sait, une théorie fort plausible à cet, égard. Selon lui
quelques siècles avant. Nestor, mais à une époque postérieure de
deux ou trois centaines d’années à Jornandes, l’immigration
au nord et au midi du golfe en question se serait effectuée
de la manière suivante. De grands mouvements s’étant
produits dans l’est de la Russie actuelle vers la fin du
septième siècle par l’invasion des Bulgares qui s’établirent sur
le Volga moyen, le contrecoup s’en serait fait seutir parmi
les tribus finnoises résidant même à l’ouest. Groupés
auparavant à l’est et au sud des lacs de Ladoga et d’Onega,
les Caréliens et les Tavastes se seraient trouvés désormais
dans la nécessité de chercher à l’occident de nouveaux
territoires; ainsi une partie de ceux-là, savoir les Lives et les
Coures, mêlés de Tavastes, se dirigèrent dès le
commencement du VIILme siècle vers les provinces baltiques, où ils
laissèrent leurs noms, en même temps que d’autres Caréliens
envahissaient les terres à l’ouest du Ladoga. Plus tard une
branche des Tavastes, dans laquelle se trouvaient les
Sou-mes ou Finnois proprement dits, se serait ébranlée dans la
même direction; au sud du golfe ils arrivèrent jusqu’aux
confins des Lives et peuplèrent l’Esthonie, tandis qu’au nord,
dépassant les colons qui les avaient précédés, ils se
répandirent dans le coin occidental de la Finlande. La branche
restante des Tavastes, les laemes ou Hæmælæiset, serait
partie la dernière; tout en envoyant quelques groupes isolés vers
les confins méridionaux des Esthons, le gros de cette popu-
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