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naires. Il paraît qu’en Finlande elle avait été adoptée d’abord
par les Tavastes, dont les rapports avec les peuples slaves
et d’autres étrangers avaient été fréquents; au sud du golfe
de Finlande, chez les Esthons et les Lives, il y avait des
champs assez plantureux, nourrissant une population
relativement nombreuse. Les habitants de ces contrées vivaient dans
des hameaux que Henri le Letton appelle villae; selon lui
ceux-ci étaient, surtout en Esthonie, "d’un aspect très-agréable,
grands et populeux.1’11 Le même historien mentionne même
des villes dans l’île d’Oesel. 2 Dans ces pays le nombre des
animaux domestiques était très-considérable; les Allemands
dans leurs invasions en prenaient d’ordinaire des milliers
comme butin. 3
Des passages de la vieille épopée finnoise, qui nous
transporte surtout aux bords du Wuoksen et du Ladoga, dans
la Carélie actuelle, nous font aussi connaître des faits assez
analogues; là aussi on rencontrait des hameaux et en outre
le poëme nous montre "des maisonnettes en sapin,
soigneusement construites" et contenant même différentes pièces.
Selon la même source, la chère qu’on y faisait et les
ustensiles dont on s’entourait, n’étaient certainement pas ceux du
sauvage chasseur; dans les occasions solennelles, aux noces
par exemple, on y voyait même de nombreux objets en or
et en argent; les convives y étaient régalés "de gros gâteux,
de beurre, de bonne bière, d’enormes rôtis, de lard"4 etc.
Parmi les céréales sont nommés l’orge, le froment, le seiglej
l’avoine. Ailleurs, dans l’intérieur du pays, où l’agriculture
tenait peu de place, les habitations étaient, selon toute proba-
1 Erat tune villa Carethen pulcherrima et magna et populosa,
sicut omnes villae in Gerwen et in tota Estonia fuerunt. Origines
Li-voniae rec. J. D. Gruber, Francofurti & Lipsiae, 1740, p. 82, 7.
2 L’ouvr. cité, p. 182, 5.
3 On lit concernant une expédition: Equos et
pecorainnumera-bilia acceperunt. Erant enim bourn et vaccarum quatuor millia;
ex-ceptis equis et aliis pecoribus, et captivis, quorum non erat
numerus. L’ouvr. cité, p. 71, îo.
4 Kalevala, XXV 383, ss. 529.
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