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d’animaux etc. Cette supposition permettrait aussi
d’expliquer d’une manière plus satisfaisante cette quantité d’or et
d’argent dont la poésie fait mention et qui se présentait sous
bien des formes; on avait des chaînes, des plaques, des
bracelets, des anneaux, des agrafes, des gobelets, des étoffes
brodées d’argent etc. Les étoffes de soie ne manquaient pas
non plus. Mais toujours est-il qu’il faut tenir compte des
altérations possibles et du reste faciles à comprendre qu’a
pu subir à cet égard le texte des poèmes aux époques
modernes.
Il en est de même des passages où sont décrits certains
objets provenant selon le récit de l’industrie indigène. C’est
le cas de différentes pièces de vêtements, dont la forme, la
couleur et la matière rappellent exactement les habitudes
actuelles. 1 Mais d’un autre côté la vieille poésie met hors de
doute que l’art de filer et de tisser était connu; par exemple
la nouvelle fiancée reçoit le conseil de ne pas confier ce
travail aux autres, mais de filer elle-même la laine et d’en
confectionner du drap épais pour les babils des hommes et les
jupes des femmes. 2 Le travail de certains métaux était en
estime particulière et les individus qui s’y occupaient
jouissaient d’une grande considération. Le cuivre et l’argent
avaient été, ce semble, connus des Finnois aux époques les
plus reculées; quant au fer, qu’on tirait du fond des lacs et
des marais, on le travaillait de manière à le rendre dur et
tenace à différents degrés; des hommes habiles en
confectionnaient des épées renommées dans le nord. Le fils de
Ka-lew alla acheter chez un maître fameux en Finlande son
glaive fait, dit le poème, de sept sortes de fer et auquel on
avait travaillé pendant sept ans. 3
Cependant cette industrie, de même que d’autres genres
d’activité, se trouvait intimément liée à ce phénomène moral
caractéristique des Finnois, que nous avons mentionné déjà
1 Voir par exemple Kalevala, XVIII, 340 ss.
2 Kalevala, XXIII, 371 ss.
3 Kalewipoëg, VI, 400 ss.
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