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des rapports avec celles des occidentaux; on dirait qu’ellse
étaient unies à des pratiques qui quelquefois éveillaient l’effroi
des voisins. Le pieux Nestor raconte par exemple comment,
en temps de disette, des sorciers avaient fait tuer des
vieillards: selon la vraisemblance, c’est d’enchanteurs de souche
finnoise qu’il s’agissait. Dans un autre passage il fait
mention d’un sorcier qui avait évoqué des démons terribles1.
Les divinités proprement dites et les puissances
mythologiques n’excluaient pas toutefois, ce semble, d’autres objets
d’adoration ou du moins de profond respect. Tels étaient
aux bords de la Baltique les héros mêmes, les illustres
Ka-lewides dont nous avons eu l’occasion de parler et dont les
vieilles épopées ont immortalisé les exploits. Des recherches
savantes ont même conduit à admettre la possibilité que dans
la haute antiquité ils aient été véritablement adorés comme
dieux, mais que, suivant le caractère du polythéisme, ils aient
dans la suite dérogé, et soient descendus au rang d’hommes
extraordinaires. Toujours est-il que le vieux texte de
Ka-lewala représente Wæinæmæinen comme créateur du monde;
il rend la terre fertile, la fait ensemencer et fait naître par bien
des démarches le bonheur au milieu des mortels; il est fort
vraisemblable qu’une espèce de culte lui a été offert dans le
temps. Il en fut de même de ses deux compagnons, dont
l’un, l’ingénieux Ilmarinen, qui avait forgé la voûte céleste,
fut selon toute probabilité originairement respecté comme le
génie de l’air, et l’autre, l’inconstant Lemtninkæinen, comme
le maître de la mer. D’un autre côté, la puissante magicienne
du nord, Louhi, leur adversaire selon les runas, gardait une
place parmi les déesses d’autrefois.
Les dieux en général, cela s’entend par ce qui précède,
n’exerçaient d’influence sur les mortels que sous le rapport
physique. Présidant aux éléments ou bien aux choses
visibles de la nature, ils ne s’intéressaient guère qu’aux besoins
matériels; inspirer des sentiments élevés, faire naître et en-
1 Voir ce qui s’est passé à Susdal sous Jaroslaw p. 111;
l’histoire du sorcier tschoude se trouve p. 131.
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