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rité ét très parfaite santé1, très heureuse et
longue vie. De Colledin ce i:er jour dè Février
ib 84. -
A la Reine, Mère du Roi.
Madame! Puisqu’il plait à Vos M:tés
donner lettres de marque à des marchands
français contre les Suédois, comme il est bien
raisonnable et nécessaire, je n’ai voulu faillir d’en
dire librement ce qui m’en semblait: ce n’est
pas le devoir des marchands de faire la guerre,
aussi il leur en advient plus souvent mal que
bien, et à la fin par telle liberté s’abandonnent
à tous vices. Mais (Madame) que les
marchands mettent par écrit à la vérité ce que les
Suédois leur ont ôté, et déclarent les violences
et injures qu’ils en ont reçues et ce qui peut
servir à la justification de leur cause, et puis
j’y ajouterai les offres que j’ai faites au Roi de
Suède pour faire cesser à son contentement
telles pilleries et larcins. Davantage, que Vos
M.tés s’enquièrent des marchands, par quels
moyens ils peuvent ou espèrent nuire aux
Suédois et recouvrer leurs biens, car de ma part
je n’y en vois aucun assuré, parceque les
Suédois ne trafiquent à présent guères en la mer
océane ou d’Occident, craignant d’être pris P**
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