Full resolution (TIFF) - On this page / på denna sida - Häfte 3 - Strödda Meddelanden och Aktstycken - Bref upplysande svenska historien - Öfverstekammarjunkaren frih. Carl Bonde till Gustaf IV Adolf från en beskickning till Napoleon 1801—1802
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FRIH. CARL BONDE TILL GUSTAF IV ADOLF I 8 O i 18 02.
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général de ce pays: mais que l’histoire du temps passé me
faisait revoquer en doute, que la marine française, eût elle même gagné
le plus haut point de perfection, égaliserait celle d’Angleterre,- et,
pourrait, en se chargeant de la cause des nations, lutter seule avec
quelque espoir de succès contre un ennemi aussi formidable, qui
dominait les mers par l’impulsion de son génie naturel; qu’il me
semblait, qu’une mesure infiniment plus sûre et plus vaste devenait
d’une nécessité absolue, si l’on voulait atteindre le but proposé, et
qu’il n’y avait que l’établissement d’une balance politique générale,
qui pouvait rassurer les autres puissances sur la jouissance
non-interrompue de leurs droits respectifs; que cette balance lie pouvait
jamais s’établir que par des alliances bien cimentées entre certaines
puissances, lesquelles en se portant des secours mutuels, offriraient
une résistance commune contre les efforts d’une ligne adverse. La
liaison étroite, qui existe depuis deux siècles entre la Suède et la
France, avait été établie sur cette base, et les souvérains de l’Europe
avaient été obligés plus d’une fois à reconnaître sa force et son
importance. Les guerres que les rois de Suède ont eu à soutenir
contre leurs voisins, ont été plus ou moins des suites de cette alliance ;
et si ces héros couronnés de lauriers immortels, n’en ont souvent
retiré d’autres avantages que de forcer leurs ennemis à respecter la
valeur d’une nation fière et belliqueuse, elles ont été d’une utilité
infiniment plus réelle à la France, puisque, en paralysant les autres
puissances du Nord, la force de ses ennemis les plus proches en devenait
moins redoutable». Ayant mis un peu de chaleur dans mon discours,
surtout en ce qui regardait la Suède, je crus devoir m’arrêter un
instant pour laisser au Consul un moment de reflexion. Il parut
frappé de mon raisonnement, et me dit à plusieurs reprises: »Oui, oui,
c’est vrai, vous avez raison . . mais c’est que c’est très vrai. Le roi
Gustave Adolphe a de concert avec la France écrasé la puissance de
l’Autriche, qui dans ce temps était énorme.» Encouragé par ce
petit succès, j’ai continué en lui représentant: que si les armes de la
Suéde ont été sans cesse couronnées des plus brillants succès durant
le 17:me siècle et le commencement du 18:111e, il fallait en partie
attribuer ces victoires à la faiblesse et à l’incivilisation de l’empire
de Russie, lequel n’a été pour ainsi dire tiré du néant, que par le
secours de l’Angleterre après la paix de 1720; cette dernière
puissance sentit alors le besoin de créer un contrepoids à l’influence de
la France dans le Nord ; et l’indifférence avec laquelle le Cabinet de
Versailles regarda toutes ces mesures, a très fort contribué à
augmenter la rapidité de l’accroissement de cette monarchie, dont la
puissance énorme est encore plus redoutable à la Suède par son
voisinage. Eu vain la France peut-elle espérer d’attirer la Russie
dans son alliance intime, parce que les intérêts de cette dernière
puissance s’y opposaient entièrement. Il est naturel que la Russie
ménage toujours une nation, dont la flotte marchande verse dans ses
ports toutes les denrées étrangères, et rapporte au retour les
différentes productions de l’empire Russe». A ces mots le Consul sourit
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