Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Observations sur la Valeur Systématique de l'Ovule
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Fig. 23. Myriophyllum verticillatum. A,
coupe longitudinale d’un grand bouton
floral. B, l’un des ovules du méme; ov
est probablement un ovule rudimentaire.
En outre, le nucelle des Onagraceæ et des Halorrhagidaceæ (fig. 23) est eusporan-
giate, mais celui des Cornaceæ et de VHippuris est typiquement leptosporangiate (cf.
VAN TiEGHEM, loc. cit. : il indique que la cellule-mére dii sac embryonnaire chez le Myrio-
phyllum est séparé de l’épiderme par une épaisse caiotte, au-dessus de laquelle l’épi-
derme lui-meme forme ensuite 4 — 6 couches
par division. Voir aussi Hegelmeier et notre
fig. 28).
J’en viens done å conclure que VHippuris
se rattache si étroitement aux Cornaceæ qu’il
peut presque étre réuni å cette famille, mais
que peut-étre il vaut mieux en faire une famille
å part dans Fordre des Cornales. Les ressem-
blances se constatent dans la position des
feuilles, dans l’absence de stipules, dans l’épi-
gynie de la fleur, dans la sympétalie du calice;
ils ont le méme diagramme, mais fortement
réduit chez VHippuris, la méme position de
l’ovule, la méme structure de l’ovule, la méme
forme de fruit (une drupe). Les differences sont surtout de caractére écologique: diffe-
rences dans le mode d’existence, dans la pollinisation, d’oii suit une difference dans la
structure de la fleur, et difference aussi dans la graine. UHippuris posséde å peine une
enveloppe de graine (Juel) et moins d’endosperme.
La place des Halorrhagidacées typiques doit étre désormais, — comme Findique
aussi M. Schindler, — tres proche de celles des Oenothéracées. La Gunnera, qui a été
aussi considérée comme proche parente de VHippuris, et que certains botanistes ont
rangée sous les Halorrhagidacées, quoique dans une sous-famille particuliére, doit en
tout cas former une famille å part, comme Fadment M. Wettstein (1911, p. 683). Elle n’a
rien å faire avec VHippuris. Voici ce que j’ai constaté dans la fleur femelle de Gunnera
magellanica (fig. 24). A la place du périgone se trouvent quelques petites écailles libres,
différentes en nombre et en position (fig. 24 A, B). Les styles sont latéraux (fig. B). Du
plafond de Fovaire pend un ovule; celui-ci est anatrope, a un gros nucelle et deux tégu-
ments minces; il est done nettement dichlamydé eusporangiate, comme celui des Halor-
rhagidacées, et tres différent de celui de VHippuris. Il remplit presque entiérement la
loge de Fovaire. Dans les parois de Fovaire on voit 4 faisceaux vasculaires dont les deux
medians sont plus forts que les deux latéraux (fig. B, E): l’un de ces derniers munit le
raphé de faisceaux vasculaire. L’ovule s’infléchit d’une maniére épitrope, soit plapant
le nucelle horizontal (fig. D, E), ce que dessine aussi M. Moebius (p. 161), soit pendant
avec le micropyle tourné vers le haut (fig. C). Quand l’ovule se tient horizontale-
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