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et microphanérophytes, et aussi par les espéces de phanérophytes qu’on cultive oii
tolére encore de nos jours dans les terrains attribués depuis longtemps å la culture
des plantes utiles, je ne doute pas qu’anciennement la presque totalité des basses
terres fertiles ne fussent couvertes de foret, c’est-å,-dire de sociétés mésophanérophytes,
OU bien — , dans les parties plus séches, moins favorables å la vegetation, — de sociétés
microphanérophytes. La foret a succombé la premiere pour ceder sa place, — c’était
la meilleure, — aux végétaux utiles ; ensuite ce fut au tour des sociétés phanérophytes
moins élevées des terrains plus maigres, d’étre remplacées par les plantes cultivées.
Mais il s’en faut de beaucoup que cette suppression de la vegetation primitive
dans les terrains actuellement cultivés soit le seul changement accompli au cours des
åges: les terrains qui sont restés vagues et dont la plupart sont peu faits pour la
culture, ont également subi de grandes modifications en ce qui concerne l’aspect de
leur vegetation. Ges modifications sont dues en premiere ligne å l’utilisation des
phanérophytes du maquis comme matiéres combustibles ; le maquis en a beaucoup
souffert, car la fréquence des coupes et la qualité ingrate du sol, qui ne permettait
qu’une croissance lente, l’ont empéché de revenir å l’état primitif. Oii l’exploitation
était brutale et, sans aucun doute, elle l’a été le plus souvent, dans le passé comme
de nos jours, les phanérophytes de haute taille ont été les plus éprouvées, fournissant
la plus grande quantité de combustible et de bois å ouvrer ; ensuite les arbrisseaux
nanophanérophytes du maquis sont attaqués, å moins que des épines ne les rendent
désagreables au toucher, et lorsqu’il arrive, notamment dans le voisinage des regions
habitées, que les buissons de plus grande taille et non épineux aient disparu å force
d’étre recherchés, on se contente aujourd’hui d’arbrisseaux épineux et de chaméphytes.
Celui qui aura une fois remarqué eet etat de choses ne pourra plus voyager dans les
pays méditerranéens sans étre frappé, un peu partout, de cette disparition des sociétés
phanérophytes. Tantot ce sont de grandes étendues de pays boisé oii s’étale l’abo-
mination de la désolation : lors de mon voyage j’ai vu, sur la cote ouest de Fltalie, au
sud-ouest de l’embouchure de l’Albegno, de grandes parties de bois et de maquis de la
Maremme abattues et transformées en charbon dont les monceaux, grands comme des
maisons, attendaient, le long de l’embarcadére, l’arrivée des navires qui devaient les
emporter. Tantot on voit les arbustes et arbrisseaux coupés dans le maquis s’en aller par
grandes charretées vers les entrepots des marchands de bois de la ville voisine. Mais la
forme sous laquelle se présente le plus souvent la dévastation des maquis est encore celle
d’ånes ou de mulets tellement charges du menu bois du maquis que c’est å peine si
on distingue l’animal sous son fardeau. Dans tous les chemins et sentiers menant
des maquis aux villes, on rencontre ces fagots ambulants ; dans un sentier qui traver-
sait un vallon étroit au sud de Beniajan (å l’est de Murcia) j’ai rencontre, en moins
de deux heures, 15 anes et mulets charges de Spartium, de Cistus et d’autres arbrisseaux
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