Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - Sidor ...
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
Below is the raw OCR text
from the above scanned image.
Do you see an error? Proofread the page now!
Här nedan syns maskintolkade texten från faksimilbilden ovan.
Ser du något fel? Korrekturläs sidan nu!
This page has never been proofread. / Denna sida har aldrig korrekturlästs.
et sous-arbrisseaux du maquis qu’apparemment on était allé chercher dans des lieux
assez éloignés, car tout ce qu’on voyait alentour de versants montagneux était presque
complétement dénudé de phanérophytes.
Dans les steppes et deserts de FAfrique du Nord, ou souvent il n’y a plus
d’arbrisseaux, on a recours aux chaméphytes et particuliérement aux Salicornes qu’on
transporte de loin å dos de chameau, comme cela se voit å Kairouan par exemple et
å Biskra; et dans les påturages de l’Estrémadure espagnole j’ai remarqué, å l’est de
la ville de Gaceres, une localité oii non seulement toutes les phanérophytes avaient
été enlevées, mais aussi la plupart des chaméphytes å l’exception d’un genet épineux
qui formalt encore une vegetation å peu pres continue ; il m’a semblé d’ailleurs que
méme cette broussaille épineuse portait les traces d’une coupe recente.
Gomme c’est également le cas pour nos prairies, le maquis de la region méditerra-
néenne est probablement le plus souvent une formation de demi-culture, quoiqu’il ne
soit pas facile de reconstituer l’état de la formation primitive. Si nous faisons abstrac-
tion des aires cultivées et de l’influence exercée par l’homme, dans la suite des siécles,
sur le développement des phanérophytes, il faut bien reconnaitre que de nos jours
c’est le maquis avec ses sociétés de nano- et microphanérophytes xéromorphes, toujours
vertes, qui caractérise physionomiquement les pays méditerranéens. Mais de lå
il ne s’ensuit pas que le maquis puisse servir de caractéristique principale au climat
de vegetation méditerranéen et nous aider å établir une démarcation entre ce
climat et les autres. On comprend que beaucoup, et notamment les géographes,
puissent étre tentés d’adopter le point de vue physionomiste et dasser les regions
d’aprés la formation dominante, et dans une certaine mesure cette maniére de voir a
du bon, seulement, il ne faut pas en faire la base d’un classement scientifique ; ce
n’est que lorsqu’on aura établi, par d’autres moyens, les limites principales, qu’on
pourra se placer utilement au point de vue physionomiste pour difTérencier les divers
etats de choses å l’intérieur d’un climat déjå circonscrit. A vrai dire: le principe
physionomiste n’a pas une tres grande valeur scientifique ; les caractéres qui sautent
le plus aux yeux ne sont pas nécessairement les mieux faits pour donner la mesure
de l’importance scientifique des espéces, ni des types biologiques, dans une recherche
sur la vegetation comme réactif du climat ; une telle recherche ne devra pas se borner
å considérer un nombre relativement petit d’espéces se distinguant par leur taille ou
autres qualités voyantes: dans la mesure du possible elle devra tenir compte de
toutes les espéces représentées dans la vegetation, qui ne laisseront pas de se montrer
adaptées, chacune å sa maniére individuelle, au climat en question. Nous aurons
ainsi un systéme de types biologiques hiérarchisés d’aprés la proportion relative des
espéces qu’ils comprennent.
Un essai de fixer, å l’aide de la formation du maquis, la frontiére qui sépare le
<< prev. page << föreg. sida << >> nästa sida >> next page >>
