Full resolution (JPEG) - On this page / på denna sida - VII. Résumé des Communications sur le Grönland par F. Johnstrup
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Zcllerstedt. M. Lange a, p. 144—150, donné un aperçu général
des résultats de ce voyage au point de vue de la botanique.
L’exploration de la glace continentale du Gronland présente
surtout de l’inlérèl pour l’étude de la géognosie des pays
Scandinaves, et les importantes recherches qui ont élé commencées dans
les années 1856 —1860 par des géologues suédois et norvégiens,
notamment par MM. v. Post, Torell et Kjerulf, ont prouvé
qu’une nappe de glace semblable à celle qui recouvre aujourd’hui
le Gronland s’est, dans une période antérieure, étendue non-seulement
sur toute la presqu’île Scandinave et le Danemark, mais probablement
aussi bien avant dans la Russie, l’Allemagne du Nord et la Hollande.
Ce phénomène a joué, relativement à la nature de la surface du sol
et à la configuration actuelle des pays dans le nord de l’Europe, un
rôle aussi grand que le soulèvement des Pyrénées, des Alpes, des
Apennins et des Karpalhes dans le sud de l’Europe, pendant la période
qui a précédé immédiatement l’époque glaciaire.
Pour comprendre toules les questions géognosliques assez
compliquées qui s’y rapportent, il a constamment fallu avoir recours aux
observations extrêmement rares qu’on possédait jusqu’ici sur la glace
continentale du Gronland; par conséquent, plus la connaissance de
celle-ci s’enrichira de faits nouveaux, plus sera solide la base sur
laquelle repose toute la théorie de l’époque glaciaire Scandinave.
Qu’on ne puisse s’attendre qu’un seul voyage sur la glace, comme
celui qui a élé entrepris en 1878 par M. Jensen, fournisse une
réponse complète aux questions multiples que soulève un phénomène
aussi grandiose que l’origine, le mouvement et les efîels de la glace
conlinentale, cela n’a pas besoin d’autre explication. Les halles
étaient ou très courtes ou contrariées par un si mauvais lemps,
qu’il était en général impossible de déterminer le sens du
mouvement de la glace et sa vitesse par la mélhode ordinaire, qui n’est
d’ailleurs pas applicable au milieu de la glace continentale. Mais si
l’expédition n’a pu faire ces déterminations directement, elle n’a
cependant pas été tout à fait hors d’état de se rendre clairement compte du
sens du mouvement et, en partie aussi, de sa grandeur, sur l’élendue
de 10 milles environ qu’elle a parcourue dans la direction du N.-E.
jusqu’aux «Nunatakker de Jensen», de même que, dans son excursion
aux «Nunatakker de Dalager», le mouvement de la glace
continentale a pu se déduire de la nature et de la hauteur
de sa surface.
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